Des organisations africaines ''préoccupées'' par les sanctions infligées au Mali

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‘’Nous invitons solennellement le président Macky Sall, président en exercice de l’UA (Union africaine), le président Nana Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO, et le président Muhammadu Buhari (Nigeria) à prendre toutes les initiatives diplomatiques requises pour une reprise immédiate de négociations sincères et ouvertes susceptibles d’aboutir à une résolution rapide de la crise’’ (Organisations africaines)

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Dakar - Les organisations africaines, Afrikajom Center (Sénégal), le Groupe d'études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (Bénin) et l’Union des journalistes de la presse libre africaine (Côte d’Ivoire) ont fait part, dans une déclaration, de leur "préoccupation" pour le Mali et la stabilité de la région, à la suite des sanctions infligées à ce pays par la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest CEDEAO.

Le 9 janvier dernier, les chefs d’Etat de la CEDEAO, réunis à Accra, au Ghana, ont pris la décision de fermer les frontières avec le Mali au sein de l’espace régional. Ils ont aussi annoncé la suspension des échanges commerciaux à l’exception des produits essentiels.

L’organisation régionale a également décidé de couper ses aides financières et de geler les avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Ces sanctions ont été prises en guise de protestation contre la décision des autorités de la transition au Mali de continuer à diriger le pays pendant cinq années.

'’Les trois organisations lancent un appel aux chefs d’Etat de la CEDEAO, pour la reprise d’urgence des négociations avec les autorités maliennes chargées de la transition, afin de trouver une issue africaine à la crise au Mali’’, a déclaré à l’Agence sénégalaise de presse "APS", Alioune Tine, le président fondateur d’Afrikajom Center, basé à Dakar.

Selon lui, ces organisations expriment leur préoccupation, ‘’au regard de la complexité croissante de la situation sécuritaire et géopolitique et au regard des crises économiques, politiques et sociales qui exacerbent et aggravent le conflit’’.

‘’Nous invitons solennellement le président Macky Sall, président en exercice de l’UA (Union africaine), le président Nana Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO, et le président Muhammadu Buhari (Nigeria) à prendre toutes les initiatives diplomatiques requises pour une reprise immédiate de négociations sincères et ouvertes susceptibles d’aboutir à une résolution rapide de la crise’’, ont écrit les trois organisations dans cette déclaration.

Pour sa part, le Centre d'études diplomatiques et stratégiques (CEDS), une organisation internationale basée à Dakar, avait appelé lundi la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest à suspendre les sanctions prises contre le Mali et invité les deux parties à un "retour au dialogue constructif et réaliste".

Dans une déclaration, le CEDS a fait plusieurs "recommandations" en vue du règlement de la crise entre les autorités maliennes et celles de la CEDEAO.

La déclaration préconisait "la suspension de toutes les sanctions portant sur la fermeture des frontières, pour faciliter les déplacements, dans le cadre des activités de médiation et la reprise des échanges entre les acteurs économiques de la sous-région".

Le Centre d’études diplomatiques et stratégiques, qui se présente comme un "organisme doté du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies", prône également "le retour au dialogue constructif et réaliste entre les autorités maliennes et la CEDEAO".

Il souhaite que les deux parties parviennent à "un plan de sortie de crise qui tienne surtout compte des aspirations légitimes du peuple malien".

Le CEDS invite l’organisation régionale à "la levée des sanctions économiques et financières, après que le peuple malien et les autorités de la transition se seront mis d’accord sur un chronogramme consensuel".

Le Centre, qui appelle les pays de la région, qui partagent des instances communes de coopération avec le Mali, dont l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et le G5 Sahel, à "trouver une solution pacifique à la situation malienne", prône aussi "l’exclusion de toute escalade militaire dont les conséquences pourraient être désastreuses pour les populations de la région".

 

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