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El Hannouchi : Le Maroc a pris des mesures importantes dans le domaine des droits humains et y a pas de place pour l’intimidation étrangère
Abderrazzak El Hannouchi lors de son passage sur France24 en arabe :’’ Il convient de noter que ces affaires ont suivi la voie judiciaire et qu’il ne reste plus qu’un moyen de résolution, à savoir la grâce’’.
Le chercheur Abderrazzak El Hannouchi a déclaré lors d’une entrevue avec la chaîne « France 24 » que le but de la publication de son livre « Le Parlement et les droits de l’Homme » est de tenter de jeter les ponts entre les défenseurs des droits humains d’une part et les travailleurs dans l’action parlementaire d’autre part, car il y a un besoin pour les travailleurs des deux domaines de se connaître et de connaître leur mode de fonctionnement, et comment il peut y avoir une convergence et une coopération entre les défenseurs des droits humains et les parlementaires.
M El Hannouchi a souligné que durant le précédent mandat de 2016 à 2021, environ 7 000 questions parlementaires sur les droits de l’Homme ont été posées, et plus de 52 textes législatifs relatifs aux droits de l’Homme ont été promulgués, y compris certains accords internationaux et des accords bilatéraux.
En réponse à une question sur la condamnation du parlement marocain de la décision du parlement européen sur la liberté de la presse et le droit à la liberté d’expression, El Hannouchi a déclaré que le parlement marocain considérait que la question était une tentative de politisation des droits de l’Homme, et il a exprimé son refus du principe de l’ingérence dans la souveraineté. Et il a ajouté que ce débat n’est pas nouveau et a toujours été soulevé dans la région concernant la problématique des limites entre la souveraineté et de l’ingérence dans les affaires internes de certains pays du point de vue des droits de l’Homme, notant qu’il existe des moyens de résoudre de telles questions dans le cadre institutionnel entre le parlement marocain et le parlement européen.
M El Hannouchi a affirmé que le Maroc a pris des mesures très importantes tant au niveau normatif que législatif, en particulier après la Constitution de 2011. Cependant, il existe certains obstacles et une certaine lenteur en ce qui concerne l’harmonisation des lois avec les traités internationaux. Il a souligné qu’il est impératif de revoir la législation pénale, ainsi que les lois relatives à l’égalité des sexes et aux libertés publiques au niveau des associations. Il y a une demande croissante pour la révision de la loi sur la création d’associations, ainsi que de son adéquation avec les dispositions de la Constitution de 2011, qui accorde une place importante aux associations de la société civile.
M El Hannouchi a expliqué que cette lenteur a un impact sur les différentes évaluations de la situation des droits de l’Homme au Maroc, que ce soit au niveau des organisations internationales non gouvernementales ou de certaines institutions gouvernementales.
Par rapport au cas de l’arrestation du journaliste Taoufik Bouachrine et du bâtonnier Ziane,M. El Hannouchi a déclaré qu’il serait préférable que leurs familles collaborent avec les institutions nationales pour résoudre leurs affaires. Il a souligné que le Maroc a dépassé la question de l’intimidation étrangère pour faire pression sur l’État afin de résoudre certains problèmes et questions. Il a affirmé que la solution doit être maroco-marocaine, et toutes les parties doivent contribuer dans cette direction. Il convient de noter que ces affaires ont suivi la voie judiciaire et qu’il ne reste plus qu’un moyen de résolution, à savoir la grâce.
M. El Hannouchi a mentionné à cet égard ce qui a été rapporté dans le communiqué de l’administration pénitentiaire, indiquant que Bouachrine a bénéficié de 69 examens médicaux, dont 11 à l’extérieur de la prison.