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Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’entretient avec le Directeur général de la Société Américaine de Financement du Développement International (DFC), Scott Nathan, en marge des Assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI). 11102023 – Marrakech

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Ils ont dit :

Aziz Akhannouch sur le Maroc et la Banque Mondiale

Grâce aux réformes "transformatrices", engagées sous la conduite du Roi Mohammed VI, les fondamentaux économiques du Royaume ont été renforcés, a indiqué, lundi à Marrakech, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, à l’occasion de la célébration de 65 ans de partenariat entre le Maroc et le Groupe Banque mondiale, dans le cadre des Assemblées annuelles de la BM et du Fonds Monétaire International (FMI).

Il a également souligné que le Maroc se trouve aujourd’hui dans un tournant de son développement, comme en témoigne l’organisation d’évènements d’envergure, dont les Assemblées annuelles BM/FMI, la Coupe d’Afrique des Nations en 2025, et, comme annoncé la semaine passée par le Roi, la Coupe du monde de football en 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal, qui fait la fierté de toute une Nation.

Evoquant le séisme d’Al Haouz, qui a occasionné d’importantes pertes humaines et matérielles, le chef du gouvernement a mis en exergue la résilience du Royaume à travers trois dimensions.

La première consiste en la réponse forte de l’Etat, la deuxième illustre la résilience du Maroc : la solidarité des concitoyens et des Marocains du monde ; la troisième ets le soutien international des amis du Royaume, pays et institutions multilatérales.

Se félicitant du partenariat fructueux entre le Maroc et la BM, le chef du gouvernement a indiqué que depuis l’adhésion du Maroc à la BM en 1958, l’institution de Bretton Woods a apporté son plein appui et son accompagnement à un grand nombre de réformes structurelles et sectorielles engagées par le Royaume, a fait remarquer M. Akhannouch, précisant que ce partenariat a permis de financer plus de 230 projets pour un montant d’environ 21 milliards de dollars.

"Nous sommes confiants que la Banque mondiale continuera à nous accompagner à l’heure où nous nous attelons à mettre en œuvre la vision stratégique clairvoyante initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, pour ancrer durablement notre pays sur une trajectoire de développement économique et social pérenne et inclusive", a-t-il souligné.

Selon le chef du gouvernement, le portefeuille actif de projets de la Banque mondiale au Maroc s’élève à plus de 7 milliards de dollars et reflète la convergence durable entre les interventions de la BM et les priorités de l’exécutif.

En application des Hautes Orientations Royales, le gouvernement s’attèle, depuis octobre 2021, à l’édification de l’Etat social, à travers les réformes prioritaires de la protection sociale, de la santé et de l’éducation, a-t-il rappelé, relevant que ces secteurs représentent 36% du montant du portefeuille actif de la BM au Maroc.

Le président de la BM et la reconstruction post-séisme

Le président du Groupe de la Banque Mondiale (BM), Ajay Banga, a mis en avant, mercredi à Marrakech, les efforts remarquables de reconstruction déployés par le Royaume du Maroc suite au séisme d’Al Haouz.

S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’occasion des Assemblées annuelles du Groupe de la BM et du Fonds Monétaire International (FMI), M. Banga a souligné que le Maroc a entrepris des mesures importantes en matière de reconstruction, notamment celles visant à atténuer l’impact de cette catastrophe naturelle sur la scolarisation des enfants des régions affectées. Rappelant sa visite, lundi dernier, au Lycée collégial du Haut Atlas dans la commune d’Asni (province d’Al Haouz), ajoutant que le retour des enfants aux bancs de l’école demeure une priorité majeure aussi bien pour le Maroc que pour la Banque Mondiale, qui s’engage pleinement à garantir l’éducation des jeunes.

Il a affirmé que parmi les principaux objectifs de l’action de la BM, figure l’inclusion économique des jeunes et des femmes, qui passe inéluctablement par la scolarisation des enfants, notamment des filles, en vue de leur permettre de contribuer à l’essor économique de leur pays.

Pour la Banque Mondiale, le Maroc, a dit M. Banga, le Royaume est un partenaire fiable, rappelant que l’institution financière accompagne le pays dans l’implémentation de son Nouveau modèle de développement.

Janet Yellen sur les Assemblées annuelles BM/FMI à Marrakech 

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a indiqué, mardi à Benguérir, que les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) qui se tiennent à Marrakech constituent "un autre moment fort" pour le monde.

"Un mois après que l’Union Africaine est devenue un membre officiel du G20, nous définissons la voie à suivre à un autre moment clé" à Marrakech, a souligné Mme Yellen, qui s’exprimait à l’ouverture du cycle de rencontres et conférences "The Voice of Africa" à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P).

"Les Assemblées annuelles ne se sont tenues en Afrique qu’une seule fois depuis 1947. C’était il y a 50 ans, en 1973, à Nairobi. C’était un autre moment de changement dans le monde et pour la Banque mondiale", a rappelé la responsable US.

Bianca Getzel sur Le Maroc ’’toile de fond idéale"

Londres - Le Maroc constitue, grâce à sa résilience, "la toile de fond idéale" pour la tenue des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), a affirmé Bianca Getzel, chercheuse au Think Tank britannique ODI.

Le Maroc est "un pays résilient qui, tout en subissant les effets de la crise climatique et d’une catastrophe naturelle dévastatrice, nous rappelle qu’avec assez d’ambition, il est possible de trouver un équilibre entre la protection de l’environnement et le développement", a assuré, dans un entretien à la MAP, l’experte en développement et finances publiques au sein du groupe de réflexion, basé à Londres.

Jihad Azour sur les capacités du Maroc

Le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, a accordé une interview à la MAP, extraits :

Il y a une symbolique de ces réunions annuelles "africaines", qui marquent leur retour sur le continent, 50 ans après l’édition du Kenya.

Les questions qui sont actuellement abordées sont très importantes pour l’avenir de l’Afrique, comme la gestion de la dette, la lutte contre l’inflation, la création de la croissance, la réduction de la vulnérabilité des pays face aux chocs ou encore l’initiation des grandes transformations climatique et numérique.

Et donc, être ici à Marrakech est un moment très crucial pour l’avenir de l’économie mondiale.

Le Maroc a maintenu une capacité de rebond face aux différents chocs, dont la crise liée au covid-19 et la sécheresse qui ont impacté l’activité économique.

Le secteur du tourisme est un porteur de croissance. De même, le Maroc a maintenu sa position dans les chaînes de valeurs mondiales et donc sa capacité à l’exportation a été d’une grande importance.

Comme dans les pays de la région, il y a un certain nombre de défis auxquels le Maroc fait face. L’inflation, ralentissement de la croissance au niveau mondial, la situation géopolitique devenue de plus en plus tendue avec le conflit entre l’Ukraine et la Russie.

Christine Lagarde sur les Infrastructures

Le Maroc est un bon exemple en matière de développement des infrastructures, a indiqué, mardi à Marrakech, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde.

"Le Royaume a investi presque plus de 30% de son produit intérieur brut (PIB) au cours des deux dernières décennies uniquement dans les infrastructures", a relevé Mme Lagarde lors d’une conférence-débat organisée en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du FMI qui se tiennent jusqu’au 15 octobre.

Si les pays investissent massivement dans les infrastructures au fil du temps, cela change leur situation économique et leur production, selon la responsable qui a cité, à cette occasion, le Maroc comme exemple en la matière.

Leila Benali sur la succession de crises globales

De nouveaux mécanismes de financements s’imposent pour faire face aux différents risques qui guettent les économies mondiales, avec la succession de crises globales, a relevé, mardi à Marrakech, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.

Intervenant lors d’un panel sous le thème "Un nouveau mode d’action face aux challenges", tMme. Benali a estimé que les mécanismes de coopération monétaire internationale actuels doivent se réinventer pour s’orienter davantage vers les personnes les plus vulnérables.

Dans ce sens, Mme. Benali a appelé à une meilleure gestion des ressources financières, de manière qu’elle soit plus globale et inclusive, notant que les outils de financement du passé ne fonctionnent plus pour répondre aux défis d’aujourd’hui.

Benchaâboun sur les réformes structurelles au Maroc

Le directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, Mohamed Benchaâboun, a affirmé, mardi à Marrakech, que les réformes structurelles dans lesquelles le Maroc s’est engagé, sous le leadership du Roi Mohammed VI, constituent un "modèle de réussite" qui a abouti à d’importantes réalisations sur les plans quantitatif et qualitatif.

S’exprimant lors d’une séance plénière de haut niveau organisée sous le thème "Les réformes structurelles pour relancer la croissance dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA)", M. Benchaâboun a expliqué que le Maroc a mis en place de nouveaux mécanismes de financement, tels que le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, en vue de stimuler l’investissement privé, ce qui se répercutera positivement sur la croissance économique du Royaume.

Ce fonds souverain, a-t-il poursuivi, s’inscrit dans le cadre du processus de réformes engagé par le Maroc ayant pour socle une bonne gouvernance, une vision claire et une mobilisation des acteurs concernés, notant que "les budgets de l’État ne pourront pas à eux seuls supporter des investissements majeurs à même d’assurer un retour aux taux de croissance d’avant Covid-19".

M. Benchaâboun a également mis en avant "le lien entre les réformes structurelles, l’engagement des pays à parachever leurs programmes de réformes, la coordination entre les acteurs gouvernementaux et l’identification des priorités de ces programmes".

Aemro Selassie et Jihad Azour sur la résilience économique en Afrique

Des responsables du Fonds monétaire international (FMI) ont souligné, mardi à Marrakech, l’importance pour l’Afrique de donner la priorité aux efforts visant à renforcer la résilience de ses économies, appelant la communauté internationale à soutenir les États les plus vulnérables du continent.

"L’Afrique est appelée à donner la priorité aux efforts visant à renforcer la résilience en assurant la stabilité macroéconomique et accélérant les réformes structurelles pour favoriser une croissance plus forte et plus inclusive", ont relevé M. Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique, et M. Jihad Azour, Directeur du Département Moyen-Orient et Asie Centrale du FMI lors d’un point de presse dédié à la publication du rapport "Africa: Special Issue—In Pursuit of Stronger Growth and Resilience" (Afrique : Numéro spécial – Pour une croissance et une résilience plus fortes), publié à l’occasion des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale.

Les deux responsables ont également mis en exergue l’importance pour les pays africains de se prémunir contre tout assouplissement prématuré de la politique monétaire et de rester engagés dans leurs plans d’assainissement budgétaire, afin de garantir une reprise plus stable et plus durable.

Pour les perspectives de croissance dans le continent, ils ont relevé que l’économie africaine devrait se renforcer, passant de 3,2 % en 2023 à 3,8 % en 2024, alors que l’investissement privé et la consommation devraient stimuler la croissance en 2024 pour plus des trois quarts des économies de la région.

"Il reste cependant d’importants défis à relever et il est trop tôt pour se réjouir. Pour de trop nombreux pays, l’inflation reste trop élevée, les vulnérabilités liées à la dette restent élevées et les taux de croissance à moyen terme sont trop faibles".

Le G-24 sur la dette des pays les plus pauvres

Le Groupe intergouvernemental des vingt-quatre pour les questions monétaires internationales et le développement (G-24) a plaidé, mardi à Marrakech, pour des mesures durables de règlement de la dette des pays les plus pauvres et les plus vulnérables.

"Pour les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, nous insistons sur l’importance des mesures durables de règlement de la dette, tout en collaborant à la résolution des problèmes structurels à l’origine de ces vulnérabilités", a indiqué le Groupe des 24 dans un communiqué rendu public à l’occasion de la tenue des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

Ces mesures joueront un rôle essentiel dans l’allègement du fardeau de la dette et dans la promotion de la stabilité économique et de la croissance dans ces pays, estime le G-24, dont le Maroc est membre.

John Denton sur a création d’emplois et la résolution de la crise d’endettement

La création d’emplois est tributaire de la résolution de la crise d’endettement, en particulier dans les économies émergentes, en développement et à faible revenu, a affirmé, mardi à Marrakech, le secrétaire général de la Chambre de commerce internationale (CCI), John W.H. Denton.

L’apport de la communauté internationale pour une meilleure restructuration de la dette est essentiel pour la création d’emplois, a soutenu M. Denton lors d’un panel organisé sous le thème "Une croissance créatrice d’emploi : la réponse à la pauvreté", à l’occasion des Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI).

Il a mis l’accent sur le rôle de la BM, du FMI et du G20 dans la gestion de cette question, soulignant la nécessité de mettre en place de nouvelles réformes pour venir à bout de la crise et générer davantage d’emplois.

 

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