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En direct de Bab Ighli : Dette, restructuration plutôt qu’annulation – Akhannouch et Nadia Calviño Santamaría - The Voice Of Africa – Maroc/Inde
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch s’entretient avec la première vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre des Finances et de la transformation digitale, Nadia Calviño Santamaría (Photo MAP)
Banga salue "la qualité" de l’organisation des assemblées annuelles
Le président du Groupe de la Banque Mondiale (BM), Ajay Banga, a salué, dimanche à Marrakech, la qualité de l’organisation par le Maroc des assemblées annuelles de la BM et du Fonds monétaire international (FMI) et le travail incroyable accompli par le Royaume.
"Je veux remercier, comme je l’ai fait tout au long de cette semaine, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le gouvernement, et le peuple marocain pour la qualité de l’organisation et l’accueil chaleureux réservé aux participants à ces Assemblées", a déclaré M. Banga lors de la cérémonie de signature pour la tenue des Assemblées annuelles BM-FMI 2026 à Bangkok, en Thaïlande.
"Le Maroc a fait un travail incroyable en nous accueillant dans un moment très difficile", a-t-il dit au sujet du séisme d’Al-Haouz survenu le 8 septembre dernier, notant que les marocains ont "non seulement montré la force de leur hospitalité, mais surtout témoigné du pouvoir de leur détermination à reconstruire les zones sinistrées".
"Cela ne fait que renforcer mon admiration pour le peuple marocain", a assuré M. Banga lors de cette cérémonie en présence de la Directrice Générale du FMI, Kristalina Georgieva, et du vice-ministre des Finances de la Thaïlande, Krisada Chinavicharana, et de l’assistante du gouverneur de la Banque de Thaïlande, la Chayawadeee Chai-anant.
Akhannouch s’entretient avec la 1ère vice-présidente du gouvernement espagnol
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a eu, samedi à Marrakech, des entretiens avec la première vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre des Finances et de la transformation digitale, Nadia Calviño Santamaría, en marge des Assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI).
Au cours de cette entrevue, les deux parties ont discuté des différents aspects du partenariat entre les deux pays, ainsi que des questions d’intérêt commun, notamment la promotion des investissements espagnols au Maroc.
A cette occasion, le Chef du gouvernement a souligné que les Royaumes du Maroc et d’Espagne s’inscrivent dans une dynamique de coopération renouvelée à la faveur d’une ferme volonté des Souverains des deux pays, le Roi Mohammed VI et le Roi Felipe VI, de consolider le partenariat stratégique bilatéral.
Lors de ces entretiens, la première vice-présidente du gouvernement espagnol, qui s’est félicitée des bonnes relations entre Madrid et Rabat, a tenu à saluer la bonne gestion par le Maroc, sous la conduite clairvoyante du Souverain, des effets du séisme d’Al Haouz.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de ces entretiens, Mme Calviño Santamaría a précisé que la coopération entre l’Espagne et le Maroc "ne fait que s’améliorer", notamment dans le sillage de l’organisation conjointe, aux côtés du Portugal, de la Coupe du Monde 2030, estimant qu’il s’agit d’un événement "majeur" qui revêt "une grande importance" pour les citoyens des deux pays.
Dette des pays en "situation de détresse", restructuration plutôt qu’annulation
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a affirmé, samedi à Marrakech, que la résolution de la dette des pays en "situation de détresse" constitue une priorité principale pour le Fonds.
"Notre priorité principale est de progresser en matière de résolution de la dette des pays en situation de détresse. Il existe aujourd’hui un consensus plus large sur la manière de procéder à la restructuration de la dette", a dit Mme Georgieva lors d’un point de presse tenu en pour présenter le bilan du 47ème Comité monétaire et financier international (International Monetary Fund and Financial Committee - IMFC).
Cela se traduit, a-t-elle soutenu, par les progrès réalisés dans le cas de plusieurs pays, comme le Tchad et la Zambie et le Sri Lanka et le Ghana.
Elle a reconnu que ce sont les pays les plus vulnérables qui courent le plus grand risque dans un environnement très turbulent, relevant le niveau record de demande de soutien du Fonds de la part des pays à faible revenu et des pays à revenu moyen vulnérables.
"Pour être en mesure de fournir un soutien significatif, nous avons besoin de plus de ressources, en particulier celles de subvention, afin de pouvoir fournir des prêts à taux d’intérêt zéro et à long terme", a fait remarquer la DG du FMI.
The Voice Of Africa
Benguérir - Le cycle de rencontres et de conférences "The Voice Of Africa" est une opportunité pour valoriser les acquis du Maroc et donner un ancrage au Royaume à l’échelle internationale, a indiqué, dimanche à Benguérir, le directeur des affaires institutionnelles à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), Khalid Baddou.
Dans une interview accordée à la MAP à l’issue de cet événement organisé en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), M. Baddou a souligné que l’UM6P vise, à travers cette initiative, à mettre l’accent sur les efforts déployés par le Royaume et ses potentialités et à porter la voix de l’Afrique à l’international.
"Il s’agit de prouver au monde entier que le continent africain est un territoire d’opportunités et de création de richesses, qui regorge d’un potentiel de jeunes qui est juste immense", a-t-il soutenu.
Justifiant le choix de l’organisation de ce cycle de conférences, le responsable a expliqué que cet événement parallèle aux Assemblées annuelles BM-FMI a été proposé par l’Université, membre du comité scientifique chargé d’élaborer l’agenda marocain dans le cadre de cette grand-messe mondiale.
Les thématiques abordées lors de ces conférences ont été "mûrement réfléchis", au regard de l’importance de ces thèmes pour l’avenir du continent africain, l’objectif étant de capitaliser sur les avis retenus de tous ces débats et de rendre ces sujets prioritaires pour l’agenda du développement de l’Afrique.
Ce conclave a connu la participation d’un nombre très important de personnalités internationales, précisant qu’il s’agit de plus de 50 intervenants venus des quatre coins du monde.
Plus de 10.000 personnes inscrites à cet événement, plus de 750.000 vues sur les réseaux sociaux, outre une mobilisation des acteurs nationaux et des étudiants des différentes universités nationales.
Organisé du 10 au 14 octobre, "The Voice Of Africa" a choisi de porter la voix du Continent sur des enjeux cruciaux pour son développement, en se focalisant notamment sur la sécurité alimentaire, l’entrepreneuriat et l’innovation, la diaspora africaine et les industries culturelles et créatives.
Les opportunités d’affaires et d’investissement entre le Maroc et l’Inde
Des hommes d’affaires marocains et indiens ont mis en avant, samedi à Marrakech, les opportunités d’affaires et d’investissement offertes par le Maroc et l’Inde aux opérateurs respectifs des deux pays dans plusieurs domaines.
Lors d’une table ronde, organisée par The Confederation of Indian Industry (CII - patronat indien), et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), en en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, l’accent a été mis sur les moyens à même de promouvoir les relations d’affaires entre les entreprises des deux pays.
"Bien que géographiquement éloignés, le Maroc et l’Inde entretiennent des relations séculaires en termes d’histoire, de culture, de traditions et de valeurs, qui ouvrent la voie à une collaboration économique prometteuse", a souligné le président de la CGEM, Chakib Alj, dans une allocution à cette occasion.
Rappelant que le volume des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Inde a connu, au cours des dernières années une croissance régulière dépassant les 6,5 milliards de dollars en 2022, M. Alj a fait savoir que de nombreuses entreprises indiennes ont fait confiance au Maroc pour réaliser leurs investissements, à l’instar de Tata Motors, Mahandria, Samta ou encore HCL Tech.
"Toutefois, compte tenu de nos complémentarités, un énorme potentiel de coopération reste inexploité dans de nombreux secteurs", a-t-il déploré, affirmant que l’Inde peut apporter son savoir-faire technique et ses technologies avancées, tandis que le Maroc offre un cadre macroéconomique stable, un capital humain qualifié et compétitif, des terres de qualité, des incitations fiscales, ainsi qu’un accès privilégié à de nombreux marchés.
M. R. Dinesh, Président de Confederation of Indian Industry, a indiqué que les relations maroco-indiennes "connaissent une dynamique croissante", rappelant que l’Inde est déjà le troisième partenaire commercial du Maroc au niveau des exportations, et que les entreprises indiennes sont présentes en force au Maroc.
"De grandes opportunités sont offertes aux entreprises indiennes au Royaume, à la faveur des différents Accords de libre-échange que le Maroc a conclus avec les marchés développés", a relevé le président du patronat indien, appelant les opérateurs de son pays à les saisir.