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France : Un diplôme pour les « patients experts »
Cette mise en œuvre de cette expertise acquise sur le propre terrain du malade devenant ainsi le « spécialiste » de sa maladie, répond, selon Toutette-Turgis, professeure à qui revient l’ouverture des premiers diplômes aux patients en France, à « une double demande, de la part des malades d’abord, et des hôpitaux ».
Déjà en 2009, des diplômes universitaires en éducation thérapeutique ont été ouverts au sein de l’université Pierre et Marie Curie à Paris. Et à la rentrée 2016, l’offre s’est élargie ; Les étudiants peuvent désormais choisir entre l’éducation thérapeutique, l’accompagnement du parcours patient en cancérologie et Démocratie santé. Ainsi, 55 étudiants sont inscrits cette année quand 123 patients-experts (souffrant notamment de cancer, diabète, sclérose en plaques, VIH…), sont d’ores et déjà détenteurs d’un diplôme de cette filière.
Ces étudiants sont passionnés, et souvent déjà investis auprès de leurs pairs. A l’issue de la formation, plusieurs débouchés existent. Le patient peut aller jusqu’à réaliser de la médiation entre des malades psychiatriques et les soignants.
Cette singularité de l’enseignement a poussé par exemple, Vanessa- 42 ans, malade chronique, à suivre le DU d’éducation thérapeutique. De cette formation, en France, on peut en faire aujourd’hui des métiers à part. Ainsi, Vanessa souhaitait faire plus : mettre son vécu au profit des patients et des soignants eux-mêmes. Ancienne communicante, elle a donc crée sa propre « agence de communication en santé ». Elle aide les soignants à adapter leur savoir à la vie du patient, notamment dans la perception que le patient a de sa maladie. Grace à sa volonté elle est désormais, experte en vie quotidienne.
Par ailleurs, au Maroc, très peu d’écho jaillissent sur le sujet, mais des associations fleurissent dans les domaines de la santé, des hôpitaux et de l’éducation. Un débat recouvrant le champ de l’éducation des patients ou encore mettant en avant le thème de leur réalisation et de la prise en charge de leur avenir serait d’une rare bienfaisance dans notre pays, et plus particulièrement d’une réelle bienveillance de nos médias.
En outre, ce serait là une aventure qui pourrait contracter bien des amateurs du sermon d’Hippocrate, n’évinçant par là précisément pas notre économie qui ne demande que la création de nouveaux métiers et arts de bien vivre.