Gazoduc Maghreb-Europe : le communiqué algérien tait le donneur d’ordre, Rabat pointe son insignifiance

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Abdelmadjid Tebboune, jamais sans « mon général » (Chengriha)

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La chronique de la fermeture annoncée du gazoduc Maghreb-Europe, a été assortie d’une mise en scène aussi ridicule que dérisoire. Un communiqué de la présidence de la république algérienne a annoncé le plus solennellement possible qu’après « consultation du premier ministre » et un tas d’autres ministres, « le président de la république a ordonné à Sonatrach la cessation des relations commerciales avec la société marocaine et le non-reconduction de l’accord ».  

Tout y est donc, y compris les accusations à l’encontre du Maroc, sauf le plus important : que c’est sur ordre de « mon général » Chengriha, chef d’état-major, que ce sous-ordre a été retransmis. 

Dans la soirée de dimanche, un communiqué flegmatique de Rabat indiquait que « la décision annoncée aujourd'hui par les autorités algériennes de ne pas reconduire l'accord sur le gazoduc Maghreb-Europe (GME) n'aura dans l'immédiat qu'un impact insignifiant sur la performance du système électrique national.

Le communiqué dont la signature a été dévolue à l'Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) et l'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable (ONEE) ajoute :

« Eu égard à la nature du voisinage du Maroc et en prévision de cette décision, les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la continuité de l'alimentation du pays en électricité, ont précisé les deux Offices dans un communiqué.

« D'autres options, a ajouté la même source, sont en cours d'étude pour des alternatives durables, à moyen et long termes. »

 

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