Johannesburg - L’Afrique du Sud pourrait s'attendre début mai à une cinquième vague d'infections à la covid-19, mais cela dépendrait de l'émergence d'une nouvelle variante, a indiqué mardi le professeur Salim Abdool Karim.

«Nous vivons toujours à l’ère de la pandémie et si les tendances passées se poursuivent encore, il est probable que nous verrons une nouvelle vague d'infections en hiver», a déclaré Abdool Karim, épidémiologiste des maladies infectieuses.

Il a ajouté que les citoyens ont été avertis de rester vigilants, d'autant plus que le gouvernement vient d’annoncer la levée de l'état de catastrophe nationale qui visait à freiner la propagation de la pandémie.

"Il y a quelques premières indications. Par exemple, la variante BA.4 connait actuellement une hausse en Afrique du Sud, alors que Deltacron augmente dans certains pays, mais une nouvelle variante claire n'a pas encore été signalée", a déclaré l’épidémiologiste.

Il a estimé qu'il est peu probable qu'une nouvelle vague soit entraînée par une variante passée, car beaucoup ont développé une immunité soit d'une infection naturelle, soit d'une vaccination.

Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a annoncé lundi soir avoir mis fin à l'état de catastrophe nationale, une mesure instaurée le 15 mars 2020 en Afrique du Sud pour faire face aux conséquences induites par la pandémie de la covid-19.

En réaction à cette décision, Landon Myer, professeur à l'Université du Cap a déclaré que l’état de catastrophe nationale était une mesure d'urgence et que nous devons nous diriger vers la normalité.

"Ce que nous devons garder à l'esprit, c'est qu'il s'agit de la nouvelle normalité. Nous sortons de cet état anormal pour entrer dans un environnement législatif de santé publique normal", a-t-il dit.

L’Afrique du Sud est officiellement le pays le plus affecté par la pandémie dans le continent. Selon les chiffres du ministère de la Santé, le pays a enregistré plus de 3,7 millions d’infections au coronavirus, dont plus de 100.000 morts.