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Le Maroc, un partenaire ''idéal'' de la France dans une approche de prospérité partagée (Benchâaboun)
Déjeuner de bienvenue offert en l’honneur de M. Mohamed Benchâaboun ambassadeur du Maroc en France au déjeuner de bienvenue offert en son honneur par des membres du Sénat français
Paris - Le Maroc est un partenaire "idéal" de la France dans une approche de prospérité partagée, a affirmé, mardi à Paris, l'ambassadeur du Maroc en France, Mohamed Benchâaboun. Intervenant lors d’un déjeuner de bienvenue offert en son honneur par des membres du Sénat français, M. Benchaaboun a tenu à remercier le Président du Groupe d’amitié France-Maroc Christian Cambon et tous les sénateurs pour "tout le travail qu’ils font en vue de renforcer la coopération et la relation entre la France et le Maroc."
"En donnant une impulsion et une dynamique nouvelle à notre partenariat, on va pouvoir ensemble être plus fort et gagner la bataille de demain", a affirmé le diplomate marocain qui a souligné la nécessité d’une relance économique après la crise pandémique.
"Alors que cette crise est derrière nous ou quasiment, une des principales priorités réside dans le redressement rapide de cette situation qui passe par une relance de l’économie", a plaidé M. Benchâaboun.
"Nous avons tous conscience que pour redresser nos économies et nos finances publiques cela passe par une amélioration de la compétitivité de nos entreprises et par la conquête de nouveaux marchés.", a-t-il dit.
Ainsi, "les PME, les ETI françaises ont besoin d’améliorer leur coût de production et d’une profondeur africaine en s’appuyant sur le hub marocain. Quant aux entreprises marocaines, elles ont besoin de développer des partenariats avec leurs homologues français pour rayonner sur l’espace européen et au-delà ", a-t-il dit, appelant à "agir ensemble à travers des mécanismes joints, innovants qui combinent incitation, outils d’accompagnement, garantie… pour encourager les joint-ventures dans les deux sens."
Et parce que la crise pandémique a montré l’importance des nouvelles technologies de l’information qui vont devenir désormais le catalyseur des réformes à venir et le moteur de la croissance et du développement, il a appelé à investir massivement dans la formation de filières en intelligence artificielle et dans d’autres disciplines et de préparer en nombre suffisant des ingénieurs compétents, capables de relever les défis dans ce domaine.
"Établissons des ponts entre nos deux pays, depuis la recherche universitaire jusqu’à l’émergence de startups de part et d’autre de la Méditerranée", a plaidé l’ambassadeur marocain qui a souligné le formidable atout de la jeunesse marocaine bien formée aux disciplines scientifiques et en mathématiques, comme en atteste le nombre important de Marocains lauréats des meilleures grandes écoles françaises, "pour se positionner dans cette économie numérique où la France et l’UE affichent de grandes ambitions."
S’agissant des sujets liés à l’approvisionnement qui ont fortement émergé lors de la crise pandémique, "là encore le Maroc peut apporter des réponses", a assuré M. Benchâaboun. "L’investissement réalisé dans certains secteurs comme l’automobile, l’aéronautique ou même le textile met en évidence la compétitivité du Maroc et montre que l’objectif de diversification des sources d’approvisionnement tout en raccourcissant les distances est réalisable aisément avec notre pays", a-t-il souligné.
Quant à l’impératif de la décarbonation, il a rappelé qu’à ce jour 38 pc de la capacité de production de l’énergie électrique au Maroc est en énergies renouvelables. Ce taux passera à plus de 50 pc à l’horizon 2030. Et "tous les investissements futurs dans les centrales électriques seront engagés en totalité ou quasiment dans les énergies renouvelables."
"Le Maroc a un nouveau modèle de développement qui fait consensus. Il a également une vision celle de l’Euro-Afrique qui fait du Maroc une plateforme et un hub entre l’Europe et le continent qui privilégie la sécurité, la paix, le développement durable et le multilatéralisme", a dit M. Benchâaboun, notant qu’au moment où "le monde est traversé par une profonde instabilité qui interroge et inquiète à la fois, le Royaume du Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI s’inscrit dans le temps long et représente de ce fait un pilier solide par sa stabilité."
"Le Maroc est un partenaire fiable et crédible dans sa relation dense et riche avec la France, grand pays ami", a assuré l’ambassadeur marocain qui a affirmé faire sienne la déclaration finale du 6ème Sommet Europe-Afrique pour qui le partenariat renouvelé entre l’Europe et l’Afrique sera fondé sur la situation géographique, sur la reconnaissance de l’histoire, les liens humains, le respect de la souveraineté, la responsabilité et le respect mutuel, les valeurs partagées, l’égalité entre les partenaires et les engagements réciproques. "Géographie, histoire, valeurs partagées..., retenons ces mots qui sont des boussoles", a dit M. Benchâaboun.
Pour sa part, le président du groupe d'amitié France-Maroc du Sénat et président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, Christian Cambon a exprimé à M. Benchaaboun ses vœux de "parfaite réussite" dans sa mission "importante" à la tête de l’ambassade du Maroc en France, "l’une des plus importantes et l’une des plus brillantes", de la place.
"Le déjeuner offert en l’honneur de M. Benchâaboun est l’une des toutes premières manifestations que nous avons depuis cette pandémie qui a lourdement gêné le déroulement des activités du groupe dont le but est de renforcer les liens politiques, économiques et cultuels entre le Sénat et la Chambre des conseillers du Maroc, à travers un échange de visites et de missions", a indiqué M. Cambon formant le vœu que durant cette année 2022, le groupe d’amitié puisse rattraper le retard imposé par la pandémie avec l’organisation d’une mission au Maroc et l’accueil en France de Conseillers marocains.
Il a également tenu à souligner l’impact du Forum interparlementaire: Assemblée/Sénat pour la France et Chambre des représentants et Chambre des conseillers pour le Maroc, qui se tient tous les deux ans et qui permet un échange intéressant, ainsi que l’importance d’initiatives originales comme la Semaine de la gastronomie marocaine organisée par le Sénat, car "les bonnes relations passent aussi par la convivialité."
"L’amitié que l’on porte pour le Maroc, cette terre de tolérance à la jonction de la Méditerranée et de l’Atlantique, au sein de ce groupe transcende les sensibilités politiques des uns et des autres", a encore assuré M. Cambon qui a rappelé "deux déplacements tout à fait passionnants" d’une délégation de sénateurs français dans les provinces du Sud du Royaume, à Dakhla et Laayoune, où "ils ont pu découvrir la réalité du travail extraordinaire que fait le Maroc dans cette partie sud de son territoire."