Par Ilias Khalafi  (MAP)

Johannesburg- Loubna Ayouch, une styliste et peintre marocaine installée en Afrique du Sud, a réussi à forger son nom dans l’univers très concurrentiel de la mode. Ce faisant, elle n’a jamais cessé de porter haut la richesse des couleurs et de la culture de son pays d’origine dans la Nation Arc-en-ciel.

«C’est à mon pays, le Maroc, que je dois une grande partie de mon inspiration. D’ailleurs les couleurs du drapeau marocain, le rouge et le vert, sont toujours présentes dans mes oeuvres», s’est enorgueillie Mme Ayouche qui ne cache pas aussi sa fascination pour les lumières vives de l’Afrique.

«Je n’hésite pas à utiliser des couleurs chaudes et flamboyantes qui expriment l’énergie, le dynamisme et la joie de vivre, propres au continent africain», a déclaré à la MAP cette casablancaise partie très tôt à la conquête du monde de l’art et de la mode dans le pays de Nelson Mandela.

Mme Ayouche, qui a lancé en 2014 sa propre ligne de mode baptisée «Loayo», un nom qui reprend la première partie de son nom et son prénom, a acquis une notoriété internationale bien méritée en mariant avec brio deux univers artistiques distincts, la peinture et la mode.

Portée par son amour pour les arts plastiques et la conception des vêtements, elle a parcouru plusieurs capitales mondiales, tantôt pour afficher ses toiles, tantôt pour participer aux Fashion weeks avec ses collections originales.

L’histoire de Mme Ayouche avec la mode a commencé à un très jeune âge. Déjà à 12 ans, elle avait commencé à faire des croquis et à confectionner ses propres vêtements, y compris des habits traditionnels marocains. «J’aimais porter des vêtements uniques que personne d’autre n’avait», s’est-elle souvenue.

Cette autodidacte a tenu à développer son talent avec ses propres moyens, tout en laissant libre cours à sa créativité. Pour elle, la spontanéité est un élément essentiel dans le processus de création de toute nouvelle œuvre, qu’elle soit un tableau ou un vêtement, loin de la rigidité imposée par les schémas préétablis appris dans les écoles d’art et de stylisme.

Au fil des années, Mme Ayouche a continué à développer son talent artistique, sans pour autant mettre en valeur ses œuvres qui restaient confinées dans le cercle familial ou d’amis. Ses études supérieures étaient jusque-là sa première priorité.