L’Afrique a besoin de ''1.300 milliards de dollars par an pour atteindre ses ODD d’ici à 2030''

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Au cours des dernières années, le nombre de personnes appauvries sur le continent a fortement augmenté et devrait atteindre 476 millions cette année, 149 millions de personnes auparavant non pauvres ayant basculé dans la pauvreté

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Addis-Abeba - L’Afrique a besoin de 1.300 milliards de dollars par an pour atteindre ses objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030, a affirmé le secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-ONU), Claver Gatete.

S’exprimant lors de la consultation régionale pour la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement en Afrique qui se tient les 18 et 19 novembre à Addis Abeba, M. Gatete a indiqué qu’en 2023, la dette extérieure du continent dépassera les 1.000 milliards d’USD, avec des paiements d’intérêts annuels extrêmement élevés, ce qui limite la capacité du continent à financer le développement.

Il a en outre rappelé qu’au cours des dernières années, le nombre de personnes appauvries sur le continent a fortement augmenté et devrait atteindre 476 millions cette année, 149 millions de personnes auparavant non pauvres ayant basculé dans la pauvreté, en grande partie à cause de l’impact croissant des catastrophes climatiques.

Le système financier mondial actuel ne parvient malheureusement pas à répondre aux besoins de l’Afrique, a-t-il déploré, notant que “si nous n’agissons pas immédiatement, nous risquons de ne pas atteindre les 17 ODD d’ici à 2030”.

"Le moment est venu de revoir notre architecture financière et de la réformer pour qu’elle représente équitablement les besoins des pays en développement, qu’elle y réponde et qu’elle favorise la stabilité financière pour le développement de l’Afrique", a poursuivi M. Gatete, soulignant que l’Afrique a besoin d’un système financier qui donne la priorité aux objectifs de développement durable, à l’agenda 2063 de l’UA et à l’action climatique, et qui tire parti à la fois des financements concessionnels et de l’aide publique au développement.

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