Brasilia - Le ministère brésilien des Affaires étrangères a affirmé jeudi que le dispositif de sécurité prévu pour le Sommet des leaders du G20 à Rio de Janeiro, la semaine prochaine, reste inchangé malgré les explosions survenues la veille sur la place des Trois-Pouvoirs à Brasilia.

"Dès ce jeudi, les Forces armées ont entamé une mission de Garantie de la Loi et de l’Ordre (GLO) dans la capitale carioca", a indiqué le bureau de presse du ministère.

Selon une source au sein du gouvernement, les explosions à Brasilia ont accru le niveau d’alerte pour la sécurité du G20, mais le protocole du sommet inclut déjà des mesures préventives pour faire face à diverses menaces, y compris des explosifs.

Le ministère de la Défense a annoncé dans un communiqué qu’un contingent de 9 000 militaires participera à l’opération de GLO durant le sommet, prévu les 18 et 19 novembre à Rio de Janeiro.

Les forces armées - incluant la Marine, l’Armée de terre et l’Armée de l’air - sécuriseront les abords du Musée d’Art Moderne, de la Marina da Gloria et du Monument Estácio de Sá, ainsi que les lieux d’hébergement des délégations.

Le président Lula da Silva avait signé un décret pour renforcer la sécurité des délégations, qui incluent les 19 pays membres du G20, ainsi que l’Union africaine et l’Union européenne, soit un total de 56 délégations.

"L’action des militaires sera coordonnée avec les agences de sécurité publique fédérales et celles de l’État de Rio de Janeiro. L’opération de GLO prendra fin le 21 novembre", a précisé le ministère.

Lors d’une conférence de presse, le directeur général de la Police fédérale, Andrei Passos Rodrigues, a déclaré que les explosions ne constituaient pas un « acte isolé », évoquant des soupçons d’actes visant à porter atteinte à l’État de droit ainsi que de possibles actes terroristes.

Mercredi soir, un homme porteur d’explosifs a trouvé la mort après avoir tenté en vain d’entrer dans le bâtiment de la Cour suprême. Aucun blessé n’a été déploré. Ce bâtiment se trouve sur la place des Trois-Pouvoirs, cœur de la démocratie brésilienne, où il fait face au palais présidentiel et au Parlement.