L’Olive au Cœur, un Festival qui célèbre de l’olivier à Fès, héritage millénaire

5437685854_d630fceaff_b-

Allah a "juré" par cet arbre pour mettre en lumière son importance dans la vie humaine, établissant ainsi un lien sacré entre l’olivier et l’existence humaine. (Mohamed Derfoufi)

1
Partager :

Fès - Le coup d’envoi de la 4ème édition du Festival "l’Olive au cœur", un événement culturel majeur dédié à la célébration de l’olivier dans toute sa richesse et sa diversité, a été donné jeudi à Fès.

Cette édition a été lancée par une conférence animée par le professeur Mohamed Derfoufi, qui est revenu sur l’importance symbolique et spirituelle de cet arbre emblématique.

M. Derfoufi a exploré la dimension symbolique et spirituelle de l’olivier, un arbre profondément ancré dans la culture marocaine. Il a affirmé que l’olivier, mentionné à plusieurs reprises dans le Coran, représente un symbole de paix et de prospérité, notant que Dieu a "juré" par cet arbre pour mettre en lumière son importance dans la vie humaine, établissant ainsi un lien sacré entre l’olivier et l’existence humaine.

M. Derfoufi a également fait un parallèle entre la résistance de l’olivier et celle de l’homme, évoquant la résilience de l’arbre face aux conditions climatiques difficiles, affirmant que, tout comme l’olivier endure les adversités, l’être humain doit faire preuve de force et de persévérance.

En abordant les aspects culturels de la récolte et de la trituration des olives, il a mis en évidence la façon dont ces pratiques renforcent les liens sociaux et familiaux, tout en soulignant les bienfaits de l’huile d’olive pour la santé.

Le professeur a appelé à un engagement collectif pour la préservation de cet arbre emblématique, essentiel à la biodiversité et à l’environnement, insistant sur le fait que la santé de l’olivier est indissociable de celle de l’humanité et que le développement de l’olivier est synonyme de durabilité pour la vie.

Pour sa part, la consule générale de France à Fès et directrice déléguée à l’Institut français, Carine Foeller Viallon, a souligné l’importance de ce festival comme vecteur d’échanges culturels et de renforcement des liens sociaux.

Elle a particulièrement insisté sur la symbolique de l’olive comme emblème de paix, rappelant que ce festival rend hommage non seulement à cet arbre mythique mais aussi au travail passionné des hommes et des femmes du Maroc.

Dans une déclaration à la MAP, la présidente fondatrice de l’Association Marocaine d’Aide aux Enfants en Situation Précaire (AMESIP), Touraya Jaïdi Bouabid, a souligné l’importance et la signification du Festival "L’Olive au Cœur".

Mme Bouabid a mis en avant le fait que ce festival est porté par la jeunesse de Fès, soulignant que "c’est un festival qui est par eux et pour eux".

"Cette initiative est particulièrement significative car elle permet aux jeunes de s’investir pleinement dans les activités du festival, qu’il s’agisse de formations culinaires, artistiques, ou encore sportives", a-t-elle soutenu.

Elle a noté que la région de Fès-Meknès, produisant près 37% de l’huile d’olive du Maroc, a naturellement inspiré le choix de cette thématique, qui résonne profondément avec l’environnement local des participants.

Mme Bouabid a également insisté sur la dimension multidisciplinaire du festival, qui regroupe diverses formations proposées par le projet " Kan Ya Makan...RDDA ". En effet, les jeunes sont formés aux arts culinaires, mais aussi à l’art sous toutes ses formes, incluant le cirque, la danse, le théâtre, et la technologie.

Elle a souligné que l’un des objectifs majeurs est de relier l’urbain au rural, en montrant aux enfants l’origine de l’huile d’olive et en les sensibilisant aux processus de production.

Le festival inclut également des initiatives comme la "Semaine du goût" à Fès, où les apprentis en arts culinaires initient les plus jeunes aux bienfaits de l’huile d’olive à travers des expériences sensorielles uniques.

Organisé par l’Association Marocaine d’Aide aux Enfants en Situation Précaire (AMESIP) en collaboration avec le centre Kan Ya Makan... RDDA, le festival se veut comme une plateforme dynamique visant à promouvoir les échanges culturels et à renforcer les liens sociaux au sein de la communauté.

Selon les organisateurs, cette édition du festival investira divers espaces de la médina de Fès, proposant un mélange d’art culinaire et d’expressions artistiques. Des chefs renommés comme Meryem Cherkaoui, Mehdi El Omari et Pascal Pineau participeront à des "show cooking", tandis que les arts vivants seront célébrés à travers plusieurs spectacles innovants.

Parmi les temps forts, on note le spectacle "Jha. Est-il un sage, est-il un fou ?" mis en scène par Camélia Montassir, une parade urbaine sensibilisant à la préservation de l’eau, et le spectacle "Epiphanie" de Boris Vecchio, qui proposera une performance de danse verticale sur une porte emblématique de la ville.

lire aussi