Emploi, santé, logistique en conseil du gouvernement gouvernement

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Le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch présidant mercredi 24 avril 2025 à Rabat une réunion de travail dédiée à l’évaluation de la mise en œuvre de la Feuille de route pour l’emploi

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À Rabat, lors d'une série de réunions stratégiques, le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch a supervisé l’avancement de réformes majeures en matière d’emploi, de santé publique et de logistique. Entre soutien renforcé au marché du travail, valorisation du capital humain et modernisation des agences nationales, l’exécutif affiche sa volonté d’accélérer les grands chantiers structurants du Royaume.

Une feuille de route pour l’emploi

Le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch a présidé mercredi à Rabat une réunion de travail dédiée à l’évaluation de la mise en œuvre de la Feuille de route pour l’emploi, annoncée en février dernier. Ce document stratégique, appuyé par une enveloppe de près de 15 milliards de dirhams, vise à stimuler la création d’emplois stables à travers un dispositif de gouvernance renforcé.

Lors de cette réunion, Aziz Akhannouch a insisté sur la création d’un comité de pilotage et d’un comité ministériel pour l’emploi, chargés de coordonner les initiatives et d’évaluer périodiquement leur impact. Le ministre de l’Inclusion économique, Younes Sekkouri, a pour sa part, souligné que tout investissement doit être générateur d’opportunités professionnelles, appelant à faciliter la tâche des entrepreneurs.

Pour la première fois, chaque département ministériel productif est désormais responsabilisé sur ses objectifs d'emploi. Cette approche, selon Sekkouri, permettra de traiter efficacement des problématiques concrètes comme l'accès au financement pour les TPME.

Le ministre de l’Industrie, Ryad Mezzour, a également insisté sur la dimension prioritaire de ce chantier, affirmant que l’ensemble du gouvernement est mobilisé autour de mesures concrètes, d’objectifs chiffrés et d’un suivi opérationnel rigoureux, pour accélérer la création d’emplois, notamment en faveur de la jeunesse.

Dialogue social : Un coût global de 45,738 milliards de dirhams à l’horizon 2026

En parallèle, le ministre chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a révélé que le coût global des mesures issues du dialogue social atteindra 45,738 milliards de dirhams à l’horizon 2026, et 46,702 milliards en 2027.

Il s'agit d'un effort financier exceptionnel dans l’histoire du dialogue social marocain. Cette enveloppe bénéficiera à plus de 1,1 million de fonctionnaires, impactant directement des millions de familles à travers le Royaume. Le salaire minimum net passera dès juillet 2025 à 4 500 dirhams, avec une rémunération moyenne nette qui atteindra 10 100 dirhams en 2026.

Le gouvernement veut ainsi faire du dialogue social un levier de consolidation des acquis sociaux et d’amélioration du pouvoir d’achat, tout en renforçant la stabilité économique et sociale du pays.

Santé et logistique : poursuite de la modernisation administrative

Le Conseil de gouvernement a également adopté plusieurs projets de décrets pour accompagner les réformes sectorielles engagées.

Dans le domaine de la santé, deux textes majeurs ont été approuvés. Le premier porte sur la protection et l’indemnisation contre les risques professionnels pour certaines catégories du personnel du ministère de la Santé. Il introduit notamment une indemnité pour les enseignants-chercheurs exerçant dans les instituts supérieurs et l'École nationale de santé publique. Ce projet vise, selon le ministre, à améliorer l’attractivité du secteur et à garantir de meilleures conditions de travail.

Le second décret concerne le détachement ou la mutation de fonctionnaires du ministère de la Santé vers deux nouvelles agences publiques : l'Agence marocaine des médicaments et l'Agence marocaine du sang. Ce transfert vise à renforcer l’efficacité administrative de ces établissements, tout en garantissant les droits statutaires des agents concernés.

Enfin, dans le secteur de la logistique, le Conseil a approuvé un décret confiant officiellement la tutelle de l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) au ministre du Transport et de la Logistique. Cette mesure s’inscrit dans une logique d’harmonisation des attributions ministérielles et vise à doter la stratégie logistique nationale d’un pilotage renforcé.

Avec ces initiatives convergentes, le gouvernement d'Aziz Akhannouch assure tenir son cap : accélérer la modernisation des secteurs stratégiques pour accompagner la croissance du Royaume, améliorer la compétitivité nationale et répondre aux aspirations sociales des Marocains à l'horizon 2030.

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