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Le FMI table sur une croissance modérée au Maroc en 2026

Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des Finances (G) et Fouzi Lekjaa, ministre délégué au Budget
À l’occasion de ses Réunions de printemps à Washington, le Fonds monétaire international a dévoilé ses nouvelles projections pour l’économie marocaine. Une croissance stable, un léger recul du chômage et une inflation maîtrisée dessinent les grandes lignes de la conjoncture prévue pour les deux prochaines années.
Un ralentissement maîtrisé dans un contexte régional incertain*
Le Maroc devrait enregistrer une croissance économique de 3,9 % en 2025, suivie d’un léger ralentissement à 3,7 % en 2026, selon les dernières projections du Fonds monétaire international (FMI), publiées mardi dans la mise à jour de ses Perspectives de l’économie mondiale. Ces prévisions s’inscrivent dans un contexte marqué par les incertitudes économiques globales, mais traduisent une certaine résilience de l’économie marocaine.
Lors des Réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, qui se tiennent à Washington du 21 au 26 avril, l’institution de Bretton Woods a également annoncé une inflation contenue : elle devrait s'établir à 2,2 % en 2025 et à 2,3 % en 2026. Ces chiffres confirment la tendance à la stabilisation des prix, après plusieurs années de tensions inflationnistes dans le sillage de la pandémie et des perturbations géopolitiques mondiales.
Vers une baisse progressive du chômage
Du côté du marché de l’emploi, le FMI prévoit une baisse progressive du chômage. Après avoir atteint 13,3 % en 2024, le taux devrait descendre à 13,2 % cette année, puis à 12,9 % en 2026. Cette amélioration, bien que modeste, est un signal encourageant dans un pays où le chômage des jeunes demeure un défi structurel majeur.
Concernant les équilibres extérieurs, le solde du compte courant marocain devrait afficher un déficit de -2,0 % en 2025, avant de se creuser légèrement à -2,2 % en 2026. Une évolution modérée qui reste dans des proportions maîtrisables selon les analystes du FMI.
À l’échelle régionale, la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) connaît également des perspectives de croissance révisées à la baisse. Le FMI estime désormais que la croissance régionale atteindra 2,6 % en 2025, avant de remonter à 3,4 % en 2026, contre des projections antérieures de 2,1 % pour 2024 et 4,0 % pour 2025. Ce réajustement reflète l’impact prolongé de la volatilité des prix de l’énergie et des incertitudes géopolitiques, qui pèsent sur l’investissement et les échanges commerciaux dans plusieurs pays de la région.