Guerre d’agression d’Israël contre les Libanais: au moins 5 mds USD de pertes économiques au Liban (BM)

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L'effondrement de bâtiments après une frappe aérienne israélienne dans le quartier de Ghobeiry, au sud de Beyrouth, le 15 novembre 2024,. (Photo IBRAHIM AMRO / AFP)

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Le Liban, déjà éprouvé par une crise économique sans précédent, a connu des "pertes économiques" de plus de cinq milliards de dollars en un an de violences transfrontalières entre le Hezbollah et Israël qui ont dégénéré en guerre israélienne contre tout le pays de Cèdre, a indiqué jeudi la Banque mondiale.

Depuis le 8 octobre 2023, "le conflit a aussi endommagé environ 99.209 logements", des dommages estimés à près de 3,4 milliards de dollars, a ajouté la Banque mondiale (BM) dans un rapport.

L'armée israélienne a poursuivi jeudi ses frappes meurtrières sur le sud et l'est du Liban, tuant plus de 40 personnes dont des femmes et des membres de la Défense civile, selon le ministère de la Santé et des secouristes.

Après avoir affaibli détruit quasi entièrement la bande de Gaza, en larguant l’équivalent de deux bombes atomique selon le Comité spécial de l'ONU chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes, et tués 43.700 personnes depuis le début de la guerre, pour la plupart des civils dont plus de 32.000 enfants et femmes victimes d’une guerre où l’on ne compte plus les blessés et les disparus sous les décombres que par dizaines de milliers, l'armée israélienne a depuis le 23 septembre concentré et intensifié sa campagne de bombardements au Liban où elle reproduit le schéma de Gaza.

Selon l'étude de la BM qui couvre principalement la période allant du 8 octobre 2023 au 27 octobre 2024, le conflit entre Israël et le Hezbollah a provoqué des "pertes économiques de 5,1 milliards de dollars", principalement dans les secteurs du commerce, du tourisme, de l'hôtellerie et de l'agriculture.

Sur les quelque "99,209 logements" endommagés, 18% sont "totalement détruits".

Au moins 40 morts au Liban -

Entre la crise économique et les répercussions du conflit actuel, le Liban "perd l'équivalent de 15 années de croissance économique", a encore dit la BM en allusion à l'effondrement économique du pays depuis 2019.

Jeudi, de nouvelles frappes israéliennes ont visé le Liban, notamment la banlieue sud de Beyrouth proche de l'aéroport international, et la ville de Baalbeck (est), où huit personnes ont été tuées, dont cinq femmes, selon le ministère de la Santé.

Près de Baalbeck, 12 personnes, dont huit secouristes, ont péri dans un raid israélien contre un centre de la Défense civile libanaise, selon les bilans du ministère de la Santé et de l'organisation.

Dans le Sud, six personnes, dont quatre secouristes affiliés au Hezbollah, ont été tuées dans une frappe israélienne à Arabsalim, selon le ministère.

La diplomatie américaine a exprimé sa "préoccupation" à propos des frappes israéliennes au sud de Beyrouth. "(...) Nous ne voulons pas voir ce genre d'opération (militaire) à Beyrouth, particulièrement sur des zones densément peuplées", a déclaré le département d'Etat sans autres conséquences que la désapprobation sans suite..

20 morts dans des raids en Syrie 

Parallèlement aux frappes aériennes, les troupes israéliennes mènent depuis le 30 septembre une offensive au sol dans le sud du Liban.

L'armée israélienne a dit avoir frappé ces dernières 48 heures "environ 30 cibles’’ qu’elle qualifie par un terme devenu passepartout  de ‘’terroristes" dans la banlieue sud de Beyrouth.

La veille, le nouveau ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé: "nous ne ferons aucun cessez-le-feu, nous ne lèverons pas le pied" face au Hezbollah".

En Syrie voisine, où Israël a également intensifié ses frappes selon une ONG syrienne, au moins 20 personnes ont été tuées jeudi dans des raids contre des immeubles résidentiels dans le quartier de Mazzé à Damas et la région de Qoudsaya en banlieue, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les raids ont coïncidé avec une visite à Damas de Ali Larijani, un conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, attendu vendredi à Beyrouth. (Quid avec AFP)

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