Le retour du mythe du partage du Sahara marocain : une stratégie biaisée pour influencer l’opinion internationale  

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Un lien troublant entre Hannah Armstrong et Sabri Boukadoum (photo) transpire de l’article de la première

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L’article de Hannah Rae Armstrong tente de relancer une vieille thèse infondée : la partition du Sahara marocain. S’appuyant sur des raccourcis historiques et une vision alignée sur la propagande algérienne, il cherche à légitimer une proposition rejetée depuis longtemps par la communauté internationale. Mais derrière cette manœuvre, se cache une offensive diplomatique algérienne visant à séduire Washington en exploitant les enjeux géopolitiques et économiques. Abdelhamid Jmahri, directeur du quotidien Al-ittihad Al-ichtiraki passe au crible l’article de Mme. Armstrong et en fait l’analyse exhaustive.

La légende du partage du Sahara marocain revient sur le devant de la scène médiatique, à l’occasion d’un article signé par Hannah Rae Armstrong dans les colonnes de la revue Foreign Affairs en date du 4 mars dernier. L’auteure se présente comme écrivaine et consultante politique sur les questions de l'Afrique du Nord et du Sahel. La revue en question se définit comme une publication américaine mensuelle éditée par le Council on Foreign Relations, un think tank indépendant spécialisé en politique étrangère. L’influence de l’article est donc directement liée à celle de l’institution qui la publie.  

Le Council on Foreign Relations (CFR) est une organisation américaine indépendante sous forme de groupe de réflexion, dont l’objectif est d’analyser la politique étrangère des États-Unis et la situation politique mondiale. Fondé en 1921, il compte plus de 5 000 membres issus majoritairement des milieux des affaires, de l'économie et de la politique. Son siège principal est à New York, avec un bureau à Washington, D.C.  

Ce think tank est considéré comme l’un des plus influents en matière de politique étrangère. Comme mentionné sur son site web, sa mission est de servir de ressource à ses membres, aux responsables gouvernementaux, aux dirigeants d’entreprises, aux journalistes, aux éducateurs, aux étudiants, ainsi qu’aux leaders civiques et religieux, afin de les aider à mieux comprendre le monde et les choix de politique étrangère auxquels sont confrontés les États-Unis et d’autres nations. Le CFR organise des réunions où des responsables gouvernementaux, des leaders mondiaux et des membres éminents du milieu de la politique étrangère discutent des grandes questions internationales.  

Cette présentation du CFR est nécessaire pour expliquer la réponse à l’article publié par Hannah Armstrong dans ses colonnes, qui en d’autres circonstances n’aurait suscité aucun intérêt.  

Une approche biaisée du conflit du Sahara marocain 

D’emblée, il apparaît que l’auteure n’hésite pas à occulter plus de trois décennies d’histoire en n'amorçant son analyse qu’à partir de la décision de cessez-le-feu de 1991, qui a marqué le début de la recherche d’une solution politique pacifique à ce conflit artificiel.  

Comme c’est souvent le cas chez ceux qui s'improvisent spécialistes dans ce dossier , sans en maîtriser les enjeux, l’article de Hannah Armstrong fait abstraction de tout contexte politique et historique concernant la relation du Sahara avec sa mère-patrie, le Maroc. L’auteure réduit ainsi toute la complexité du dossier à la question du référendum. Elle ne prend même pas la peine de se pencher sur l’histoire réelle des consultations référendaires dans la région depuis les années 1960, sur les propositions du régime franquiste ou encore sur les manœuvres de l’Algérie qui, dès cette époque, s’est alliée à l’Espagne pour entraver les droits légitimes du Maroc.  

De ce fait et d’une démarche biaisée, l’auteure commet trois erreurs majeures dans son ‘’analyse’’ :   

Première mauvaise interprétation : "L’ONU a multiplié les efforts infructueux pour résoudre le conflit du Sahara depuis 1991" alors que rien n’est moins vrai.  

L’auteure affirme ainsi que la question saharienne est dans une impasse, ce qui est contredit par les réalités diplomatiques. En effet, les résolutions onusiennes avancent clairement vers une solution politique consensuelle, et la communauté internationale reconnaît de plus en plus la pertinence de la proposition marocaine d’autonomie. De plus, l’Algérie, acteur central du conflit, est désormais explicitement sollicitée pour participer activement aux négociations.  

Deuxième mauvaise interprétation : "La force prime sur la diplomatie"  

Après avoir relativisé l’idée du "gel" du dossier, l’auteure bascule, sans précaution méthodologique, vers l’argument selon lequel "la force l’emporte". Elle suggère aussi que le Maroc aurait contourné l’ONU et aurait obtenu, par des moyens détournés, des reconnaissances de sa souveraineté sur le Sahara de la part de la France, de l’Espagne et, plus récemment, des États-Unis.  Grotesque ! Les Etats souverains que sont ces puissances mondiales font ainsi figure d'entités manipulables à merci!

La réalité est tout autre : ce sont les séparatistes du Polisario, soutenus par l’Algérie, qui ont eu recours à la violence et ont tenté de violer le cessez-le-feu, ce que confirment aussi bien les rapports de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) que ceux du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. L’Algérie, irritée par la reconnaissance croissante de la souveraineté marocaine sur le Sahara, est allée jusqu’à rompre ses relations diplomatiques avec l’Espagne et la France, et à lancer des campagnes d’escalade verbale et de tensions militaires.  

Troisième mauvaise interprétation : "Un parallèle fallacieux avec d’autres conflits"  

L’auteure tente d’établir une analogie entre la situation au Sahara et des conflits aussi différents que ceux d’Azerbaïdjan, du Soudan ou encore d’Israël (Sic). Selon elle, les récents événements dans ces régions montrent à quel point des conflits "gelés" peuvent évoluer brusquement et de manière imprévisible. Elle va même jusqu’à suggérer que la situation au Sahara pourrait "évoluer dangereusement".  

Pour étayer son hypothèse, elle avance deux arguments :  

- Le Polisario intensifie son activisme juridique contre le Maroc dans les forums internationaux

-Le Maroc et l’Algérie sont engagés dans une course à l’armement  

Concernant les attaques juridiques du Polisario, elles concernent essentiellement la Cour de justice de l’Union européenne, dont les décisions intéressent avant tout l’Europe et c’est à l’Union européenne qu’il appartient d’en gérer les conséquences.  

Quant au risque de l'embrasement, , c’est ,en réalité l’Algérie qui est responsable des tensions et de l’escalade, tandis que le Maroc, sous l’égide de sa plus haute autorité, maintient une politique de main tendue tout en assurant la défense de son intégrité territoriale.  

Sur la base de ces raccourcis et d’une lecture ouvertement biaisée du dossier saharien, Hannah Armstrong avance un "nouveau développement positif" : une prétendue recommandation du médiateur onusien, Staffan de Mistura, en octobre 2024, en faveur du ‘’partage du Sahara’’ comme solution au conflit, omettant de préciser l’origine réelle de cette fausse bonne idée.  

Et l’auteure elle-même admet que cette suggestion n’a suscité aucun écho ni chez les parties concernées, ni au sein de la communauté internationale.  

Il est donc manifeste que cet article repose sur une approche sélective et partiale du dossier saharien, ignorant délibérément les avancées diplomatiques et les réalités politiques qui confirment, jour après jour, la consolidation de la position marocaine sur ce dossier.  

Quatrième mauvaise interprétation : Mettre Washington et Alger sur un pied d’égalité  

Une autre erreur majeure de l’auteure est de placer les États-Unis et l’Algérie sur un pied d’égalité en les présentant comme deux acteurs  devant oeuvrer pour inciter  à la solution du partage. Elle écrit ainsi : « Le Maroc et le Polisario, incités par les États-Unis et l’Algérie, doivent négocier un règlement durable qui accorde des avantages concrets à chaque partie ».  

Or, dans cette vision biaisée, Washington et Alger apparaissent comme deux entités extérieures au conflit. La réalité est pourtant toute autre :  

- L’Algérie est la véritable partie concernée qui s'entête dans l'erreur et refuse  de reconnaître la souveraineté du Maroc, tandis que le Polisario* n’est qu’un proxy et outil entre ses mains.  

- La position américaine, qui s’est pleinement affirmée en faveur de la souveraineté marocaine en 2020, ne peut être comparée, le cas échéant à celle de l’Algérie, qui a été l’élément déclencheur du conflit et son principal moteur depuis le début.  

L’Algérie n’a, en effet, jamais cessé de manœuvrer pour internationaliser la question saharienne et en faire un pilier central de sa politique étrangère, ce qui n’a jamais été le cas des États-Unis.  

Derrière cette lecture biaisée se cache une autre tentative d’imposer une vision trompeuse : l’idée selon laquelle Washington devrait exercer une pression sur le Maroc pour accepter une solution déjà proposée en 2001 par l’Algérie sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, et défendue, sans succès faut - il le rappeler, par l’ancien envoyé onusien James Baker. Une proposition que le Maroc avait clairement rejetée à l’époque.  

La suggestion implicite derrière cet argument est de faire en sorte que ce projet de partage du Sahara soit porté par Washington, en particulier dans un contexte où Donald Trump, pragmatique et soucieux de gains politiques et économiques, pourrait être tenté par une telle initiative. C’est précisément ce qui explique le regain d’intérêt pour cette hypothèse dans les récentes démarches diplomatiques algériennes.  

L’essence de ce projet de partition repose sur l’idée que « le Maroc conserverait sa souveraineté sur deux tiers du territoire », l’auteure employant même le terme "colonies", un vocabulaire issu de la propagande séparatiste algérienne, ce qui trahit son parti pris. De son côté, le Polisario obtiendrait une bande côtière riche en ressources minières, supposée suffire à accueillir les ‘’300 000 Sahraouis’’ vivant actuellement dans les camps de réfugiés de Tindouf, en territoire algérien.  

Une lecture sélective et biaisée 

Cet article illustre une approche où les faits historiques et diplomatiques sont soigneusement tronqués pour servir une thèse prédéterminée. La volonté d’occulter les avancées diplomatiques du Maroc, l’évolution du soutien international en faveur de son plan d’autonomie et la responsabilité de l’Algérie dans la perpétuation du conflit démontrent un parti pris manifeste en faveur du récit algérien.  

Loin d’être une analyse impartiale, ce texte cherche avant tout à relancer un projet de partition largement discrédité, tout en minimisant l’isolement diplomatique croissant du Polisario et de son principal soutien, l’Algérie.

Une démographie instrumentalisée 

La première remarque qui s’impose face à l’article d’Hannah Armstrong à cet égard  concerne l’absence totale de source officielle justifiant le chiffre avancé quant à la population sahraouie concernée par la partition du territoire. Aucune donnée émanant des instances onusiennes compétentes ne vient appuyer cette estimation fantasmée de ‘’ 300 000 Sahraouis’’ dans les camps de Tindouf.  

De plus, l’auteure passe sous silence le fait que l’Algérie et son protégé, le Polisario, rejettent catégoriquement les résolutions du Conseil de sécurité appelant à un recensement des populations retenues dans les camps de Tindouf. Cette omission pose une question essentielle sur la crédibilité de l’auteure et l’objectivité de son analyse, qui semble dictée par une grille idéologique plutôt qu’une démarche factuelle.  

Un autre questionnement s’impose : le Maroc devrait-il offrir à l’Algérie et au Polisario les clés de son ancrage africain et renoncer au mur de défense stratégique qui protège son intégrité territoriale, et permettre ainsi  au voisin de l'Est de l'isoler  alors même que l’hostilité algérienne structure sa politique étrangère depuis un demi-siècle ?  

Le lien troublant entre Hannah Armstrong et Sabri Boukadoum  

Une autre interrogation surgit lorsqu’on met en parallèle les affirmations d’Hannah Armstrong sur les richesses du Sahara et les déclarations du diplomate algérien Sabri Boukadoum.  

Ambassadeur d’Algérie à Washington, Boukadoum a proposé aux États-Unis l’accès aux ressources minières algériennes en échange d’une révision de la position américaine sur le Sahara marocain. Une approche qui entre en résonance avec l’argumentaire développé par Armstrong, lorsqu’elle écrit  :  « Il existe des raisons valables pour que le président américain Donald Trump incite ses adversaires à exploiter cette question, notamment parce qu’une résolution de la crise pourrait permettre aux États-Unis d’accéder à un trésor de minéraux rares sur la rive orientale de l’Atlantique et de mettre fin à une mission de maintien de la paix obsolète. »  

Toute personne avertie comprend immédiatement que l’auteure cherche à séduire Trump sur un point sensible : l’accès aux ressources naturelles (comme en Ukraine) et la suppression des missions onusiennes coûteuses, à l’image de ce que le président américain avait entrepris avec d’autres missions de paix dans lesquelles Washington investissait financièrement.  

L’article s’inscrit donc dans une offensive coordonnée de la diplomatie algérienne, qui joue sur le pragmatisme économique et financier pour influencer les décisions internationales sur des dossiers sensibles.  

Parmi les autres éléments qui illustrent cette volonté de faire miroiter des convergences  d’intérêts entre Alger et Washington :  

- La déclaration explicite du président Tebboune dans L’Opinion, un quotidien français orienté vers les milieux d’affaires, selon laquelle l’Algérie est prête à normaliser ses relations avec Israël sans condition.  

- Le contrat signé par Alger avec le cabinet de lobbying américain "BGR Group", dirigé par des figures influentes proches d’Israël, dans le but de défendre ses intérêts aux États-Unis. Le signataire de ce contrat n’est autre que Sabri Boukadoum lui-même.  

- Les campagnes juridiques menées en Europe, où l’Algérie utilise son pouvoir financier pour financer des cabinets d’avocats et des analystes acquis à sa cause.  

-L’opportunisme géopolitique autour du conflit ukrainien, avec l’idée de séduire Washington en lui offrant une alternative aux ressources minières tout en évitant de froisser Moscou. 

- Et last but not least, les déclarations de l’ambassadeur Boukadoum sur le "Mémorandum d’entente algéro-américain" signé le 22 janvier, qui aurait jeté les bases d’un cadre de coopération permettant, entre autres, la signature d’un accord d’approvisionnement en armement américain.  

Tout cela met en évidence la dimension économique et stratégique de l’offensive algérienne en faveur du partage du Sahara, qui n’a rien à voir avec les prétendues considérations humanitaires ou diplomatiques mises en avant.  

Un projet de partition dicté par des intérêts économiques et militaires  

L’aspect le plus révélateur de l’article d’Hannah Armstrong est la manière dont elle instrumentalise les ressources naturelles pour justifier la partition du Sahara. Elle avance que le Maroc pourrait, comme indiqué plus haut, conserver les deux tiers du territoire en échange d’un contrôle du Polisario sur une bande côtière "riche en minéraux", capable d’accueillir les ‘’300 000 Sahraouis’’ de Tindouf.  

Ce choix du vocabulaire est particulièrement révélateur de son alignement sur la rhétorique séparatiste algérienne, puisqu’elle emploie *le terme "colonies" pour désigner les zones sous souveraineté marocaine.  

Dans la même logique, elle évoque les intérêts des grandes compagnies pétrolières américaines en Algérie et, surtout, des industriels de l’armement, en affirmant que :  

« Les fabricants d’armes américains font face à un marché encore sous-exploité, alors que l’Algérie a doublé ses dépenses militaires depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. »  

L’auteure insiste aussi sur la question stratégique des minéraux rares dits essentiels, notamment dans la zone du mont Tropic, située au large du Sahara marocain, qui susciteraient également la convoitise de la Chine, comme en témoignerait la visite du président Xi Jinping aux Canaries et au Maroc.  

Ce plaidoyer économique et géopolitique est complété par la suggestion d’une suppression de la mission onusienne MINURSO, suivant le modèle des missions de paix déjà démantelées au Mali, au Soudan, en Somalie et bientôt en Irak.  

Ce qui est le plus révélateur dans cet article, c’est l’évocation des intérêts financiers d’un pays derrière la décision de partition !Une suggestion qui, curieusement, fait écho aux déclarations de Sabri Boukadoum, qui pilote l’opération de lobbying de l’Algérie à Washington.  

L’auteure adopte cet argument d’un rapprochement entre Washington et Alger, en avançant que "l’Algérie a mis fin à son processus d’adhésion aux BRICS", or c'est là une affirmation mensongère, puisque c’est en réalité les BRICS qui ont rejeté cette adhésion, malgré le battage médiatique orchestré par le président Tebboune en personne , qui a fini par exprimer publiquement  sa déception. Cette décision a d’ailleurs été justifiée par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a expliqué que les pays dont l’adhésion a été refusée ne disposaient ni du poids économique ni du prestige requis.  

En outre, l’article met en avant les intérêts pétroliers des grandes compagnies américaines en Algérie, mais plus encore les opportunités liées à l’armement. Hannah Armstrong écrit en effet :  

"Les fabricants d’armes américains disposent d’opportunités encore inexploitées en Algérie, un pays qui a doublé ses dépenses militaires depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie."*  

En définitive, il ne faut aucun effort particulier pour voir le lien direct entre la réactivation du projet de partition du Sahara et la situation actuelle de l’Algérie, qui accumule les revers diplomatiques aussi bien sur le plan international que régional. Cette conjoncture explique une manœuvre opportuniste visant à exploiter les ambitions affichées de Donald Trump, qui prône une approche transactionnelle des relations internationales, où les accords se négocient comme des transactions financières.  

Un article qui porte les germes de son propre effondrement!

Malgré toutes les justifications avancées sur la question du séparatisme et la représentation du "peuple sahraoui", cet article révèle sa propre incohérence.  

L’élément central de son argumentation repose sur la peur :  

- La menace d’une instabilité régionale, dans une zone riche en ressources naturelles et en opportunités économiques, qui devait, en fait inciter l'auteure à pointer du doigts l'Algérie et son acolyte et non les caresser dans le sens du poil!.  

- Le spectre d’un conflit armé entre le Maroc et l’Algérie, ce qui revient implicitement à admettre que l’Algérie est le véritable acteur du conflit et son principal responsable.  

Pour conclure, cet article ne fait que réactualiser une convoitise algérienne historique sous un habillage diplomatique et économique, en misant sur les intérêts miniers, militaires et pétroliers pour séduire les décideurs américains.  

Ce qui achève de démasquer cette manipulation, c’est que cette approche coïncide en tous points, sur le fond comme sur la forme, avec les déclarations de Sabri Boukadoum, l’homme chargé de porter la voix de l’Algérie à Washington.

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