''L’ancien'' Polisario, chef du groupe Etat islamique au Grand Sahara, tué par les forces françaises

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Adnan Walid Sahraoui n’est que le visage le plus connu de ces « anciens » du Polisario détachés pour étendre et entretenir les germes du séparatisme à tous les pays de l’aire saharienne (le Grand Sahara) qui s’étend de l’Atlantique à la mer Rouge (Maroc, Mauritanie, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Mali, Niger, Tchad et Soudan)

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Quid avec agences

Les forces françaises ont tué le chef du groupe jihadiste Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid al-Sahraoui, un "succès majeur", a annoncé le président Emmanuel Macron dans la nuit de mercredi à jeudi. Adnan Walid Sahraoui n’est que le visage le plus connu de ces « anciens » du Polisario détachés pour étendre et entretenir les germes du séparatisme à tous les pays du Sahara. Il est de ceux que le rêve chimérique d’un Etat sahraoui limité au seul Sahara marocain ne contente plus et œuvrent pour un émirat islamique qui s’étend à toute l’aire saharienne.   

"Il s’agit d’un nouveau succès majeur dans le combat que nous menons contre les groupes terroristes au Sahel", a déclaré le président français sur Twitter. Cet été, en juin et juillet, Paris avait déjà annoncé la mort ou la capture de plusieurs cadres de haut rang de l'EIGS par la force française Barkhane et ses partenaires, dans le cadre de sa stratégie de cibler les dirigeants et les cadres des organisations jihadistes.

Le chef de l'EIGS "est mort à la suite d’une frappe de la force Barkhane", a tweeté de son côté la ministre française des Armées Florence Parly, en saluant également "un coup décisif contre ce groupe terroriste. Notre combat continue".

Cependant, après plus de huit ans d’engagement, Emmanuel Macron a annoncé en juin une réduction de la présence militaire française au Sahel et la fin de l'opération antijihadiste Barkhane « au profit d'un dispositif resserré, recentré sur les opérations de contre-terrorisme et l'accompagnement au combat des armées locales, autour d'une alliance internationale associant des Européens ». Bamako a répliqué en engageant des négociations avec la société privée russe Wagner. Les autorités maliennes sans doute harassé et lassé par le tête-à-tête avec la France, les pressions de Paris et son chantage continu au retrait, chercheraient ainsi à diversifier ses alliances et à se libérer de l’étau parisien.  

Paris avait réagi à ces contacts en déclarant que la conclusion d’un accord qui reviendrait à une présence armée russe dans cette zone était " absolument inconciliable avec notre présence" et "incompatible avec l'action des partenaires sahéliens et internationaux du Mali". 

"Nous poursuivrons ce combat"

L'EIGS, créé en 2015 par Adnan Abou Walid al-Sahraoui, ancien membre du Front Polisario, puis de la mouvance jihadiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), avait été désigné comme "ennemi prioritaire" au Sahel, lors du sommet de Pau (sud-ouest de la France), en janvier 2020.

l’Etat islamique au Grand Sahara est considéré comme étant à la manœuvre de la plupart des attaques dans la région des "trois frontières", un vaste espace aux contours vagues à cheval sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso, des pays qui comptent parmi les plus pauvres du monde.

Cette zone constitue la cible récurrente d'attaques de deux groupes armés jihadistes: l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al Qaïda.

L'EIGS a perpétré des attaques particulièrement meurtrières, visant civils et militaires, au Mali, au Niger et au Burkina Faso.

Il avait pris pour cible des soldats américains dans une attaque meurtrière en octobre 2017, au cours de laquelle quatre soldats américains des Forces spéciales et quatre Nigériens avaient été tués dans une embuscade à Tongo Tongo, près du Mali, dans le sud-ouest du Niger. 

Fin 2019, l'EIGS avait mené une série d'attaques d'ampleur contre des bases militaires au Mali et au Niger. 

Et le 9 août 2020, au Niger, le chef de l'EIGS avait personnellement ordonné l’assassinat de six travailleurs humanitaires français et de leurs guide et chauffeur nigériens.Cette attaque contre des jeunes engagés dans l'humanitaire avait suscité une vive émotion en France et au Niger, classé ensuite en zone rouge, soit "formellement déconseillée", à l'exception de la capitale Niamey, par le ministère français des Affaires étrangères.

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