Madrid - L’Espagne a connu en 2022 l’été le plus chaud jamais enregistré depuis 700 ans et le plus sec depuis près de 300 ans, selon une étude réalisée par un groupe international de chercheurs.

Les chercheurs de cette étude, réalisée par le Musée national des sciences naturelles (MNCN-CSIC) et publiée dans la revue ’Atmospheric Research’, soulignent que ce phénomène est aggravé par des vagues de chaleur intense et durable et de sécheresse extrême, notamment dans le Nord-Ouest de la Péninsule Ibérique.

Ce phénomène, relève Ernesto Tejedor, l’un des auteurs de cette étude cité mardi par la presse locale, est de plus en plus fréquent depuis 20 ans, mais l’année 2022 a été "exceptionnelle" à cet égard, en battant des records de température.

L’étude a enregistré une augmentation de la température de surface de la mer jusqu’à 3,3ºC et une hausse de 2,1ºC de la température moyenne, provoquant ainsi une prolongation de la période initiale de chaleur de 4 jours.

"Les températures élevées ont provoqué une augmentation de l’évapotranspiration, conduisant à une situation de sécheresse extrême", a-t-il ajouté.

Les auteurs de l’étude ont mis en garde contre la gravité de cette situation, soulignant la nécessité de prendre des mesures préventives pour réduire les effets de ce phénomène et améliorer les capacités de résilience et d’adaptation, principalement dans les villes où les vagues de chaleur affectent la population la plus vulnérable.

Pays en première ligne du réchauffement climatique en Europe, l’Espagne fait face depuis quelques années à une multiplication et à une intensification des vagues de chaleur. En août, la barre des 45 degrés a été régulièrement dépassée, notamment en Andalousie.