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Nouvelle venue dans l'élite de la bière munichoise, une première depuis un siècle
Certes elle fait encore office de petit poucet face aux six autres grandes bières -Augustiner, Paulaner, Löwenbraü, Spaten, Hacker-Pschorr, Hofbräu-, âgées pour certaines de plusieurs centaines d'années et considérées comme de véritables monuments culturels de la capitale bavaroise.
Tout a commencé dans un garage. Aujourd'hui, la bière Giesinger s'est hissée dans le club très fermé des authentiques bières munichoises. Cela ne s'était pas vu depuis plus d'un siècle.
Certes elle fait encore office de petit poucet face aux six autres grandes bières -Augustiner, Paulaner, Löwenbraü, Spaten, Hacker-Pschorr, Hofbräu-, âgées pour certaines de plusieurs centaines d'années et considérées comme de véritables monuments culturels de la capitale bavaroise.
Mais "nous avons atteint notre objectif, on nous prend désormais au sérieux car nous avons montré que oui, nous pouvons brasser une (vraie bière munichoise) de type +Munich Hell+", déclare fièrement le fondateur de la brasserie Giesinger Steffen Marx à l'AFP.
Un puits de 150 m de profondeur -
En 2006 lui vient l'idée et l'envie de créer sa bière blonde, dont le nom est inspiré du quartier ouvrier "Giesing" où elle a vu le jour.
Les débuts sont artisanaux, son garage se transforme en brasserie. Après six ans, il prend d'autres quartiers, plus spacieux, se développe via crédit et crowdfunding.
Inspiré par la mode des "craft beers", il mise sur la qualité, sans filtration ni traitement thermique, ce qui lui vaut d'être apprécié notamment par les plus jeunes.
Mais Steffen Marx, originaire en fait du nord de l'Allemagne, voit grand et veut obtenir l'appellation bière munichoise, ce qui n'est pas simple.
"Pour devenir une brasserie munichoise, vous devez creuser un puits d'au moins 150 mètres de profondeur, et avec l'eau ainsi recueillie, vous pouvez alors brasser une bière +Munich Hell+", explique-t-il.
Coût de l'opération: environ 700.000 euros et une autorisation de 10 ans, renouvelable, d'utiliser les eaux de la nappe phréatique de la ville pour brasser.
Et bien sûr la production doit avoir lieu sur le sol munichois.
Une tente à la Fête de la bière ?
A l'extérieur de la brasserie, des clients, les pieds dans un sable fin répandu sur le sol, sirotent leur Giesinger.
"Je trouve surprenant mais aussi bien qu'une petite brasserie ait réussi en quelques années à produire de la bière munichoise", déclare Stefan, un client, disant espérer qu'elle parvienne à avoir bientôt sa tente à la Fête de la Bière, ce qui signifierait un considérable coup de pouce publicitaire.
Mais ce n'est pas pour tout de suite. Avec une production de 12.000 hectolitre par an, Steffen Marx sait qu'il n'a pas encore la taille suffisante pour satisfaire les milliers de visiteurs. Il vient d'ouvrir un deuxième site qui doit lui permettre de la faire grimper à 30.000 hectolitres.
De toute façon, ce grand rendez-vous est, comme beaucoup d'autres, annulé cette année en raison de la pandémie du coronavirus.