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Traitillisme, nouveau courant artistique marocain fait sensation à Fès
Karima Alami, l’une des peintres du Mouvement plastique marocain qui a exposé en mai dernier à Rabat
Le "Traitillisme", un mouvement artistique purement marocain, connaît une forte résonance auprès du public, a affirmé, mercredi à Fès, l’écrivain et critique d’art français, Daniel Couturier.
M. Couturier, qui a animé mercredi une conférence tenue dans le cadre de la 2ème édition du premier mouvement plastique marocain, le "Traitillisme", un événement qui a réuni des artistes, des critiques et des passionnés d’art autour d’une exploration passionnante d’un nouveau courant artistique né au cœur du Maroc, a mis en avant la surprenante résonance du Traitillisme auprès du public, soulignant que ce nouveau mouvement artistique représente bien plus qu’une simple rupture stylistique.
Connaisseur de l’art marocain, il a partagé l’histoire de la naissance du Traitillisme, un courant artistique initié par l’artiste marocain Afif Bennani, dopnt la genèse réside dans la volonté de créer une expression artistique qui se démarque des tendances contemporaines de "barbouillage".
M. Couturier a souligné que l’artiste a entrepris une recherche graphique novatrice, expérimentant longuement avant de maîtriser ce qu’ils ont baptisé le "Traitillisme"’.
Il a également expliqué que les premières œuvres ont été un processus de tâtonnement, par la suite, les essais ont marqué un tournant décisif, démontrant une maîtrise complète de la technique du trait. Cette évolution artistique, a-t-il dit, reflète la patience et la détermination nécessaires à l’émergence d’un nouveau style.
Le critique d’art a également partagé sa conviction que la persistance des artistes adoptant ce style, combinée à leur volonté de le faire connaître, permettra non seulement de l’ancrer comme un mouvement authentiquement marocain, mais également de lui conférer une reconnaissance internationale, transformant ainsi ce qui n’était initialement qu’une exploration graphique en un véritable phénomène artistique.
Dans une déclaration similaire, le président de l’Ordre national des artistes peintres et des photographes, Afif Bennani, a révélé la philosophie profonde du Traitillisme, un courant artistique délibérément ancré dans le patrimoine marocain, définissant ce mouvement comme un courant linéaire.
Son approche se manifeste notamment lors de son passage à Fès, où il a encouragé les artistes à immortaliser des éléments patrimoniaux emblématiques tels que Bab Boujloud, Bab Mahrouk et la Grande Montée (Talaa Lekbira).
Pour assurer la propagation et la reconnaissance de ce mouvement, M. Bennani a orchestré un ambitieux plan de diffusion nationale, prévoyant des expositions dans des villes stratégiques comme Essaouira, Tétouan, Tanger, Marrakech, Dakhla et Casablanca. Chaque étape de ce périple artistique sera une opportunité de rencontrer les artistes locaux, de partager la vision du Traitillisme et de les inviter à rejoindre ce mouvement qui aspire à devenir une expression artistique authentiquement marocaine.
Cet événement, organisé du 26 novembre au 8 décembre par l’Ordre national des artistes peintres et des photographes, est tenu en partenariat avec la Fondation Mohammed VI de Promotion des Oeuvres sociales de l’Education-Formation et l’association des anciens élèves du lycée Moulay Idriss.