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Portugal : ‘''Les émeutes en France sont dues au racisme et au rejet des valeurs de coexistence''
Le problème de la récurrence de ces émeutes (...) est causé par l'incapacité de certains pays occidentaux à accepter de vivre, sans domination et asservissement de tout ce qui paraît étranger, même s'il est né et a grandi dans leur patrie" (Journaliste portugais)
Lisbonne - Les émeutes et violences à répétition en France, résultant de la mort du jeune Nahel par un tir d'un policier, sont dues au racisme et au rejet des valeurs de coexistence, souligne le journaliste portugais, Pedro Tadeu.
Dans un article publié, mercredi, dans le journal portugais "Diário de Notícias", M. Tadeu écrit que les actes de violence répétés en France et dans d'autres pays occidentaux sont dus à "un racisme odieux et à l'incapacité de certains pays occidentaux à accepter la coexistence sans domination et humiliation".
"Le problème de la récurrence de ces émeutes (...) est causé par l'incapacité de certains pays occidentaux, précise l’auteur, à accepter de vivre, sans domination et asservissement de tout ce qui paraît étranger, même s'il est né et a grandi dans leur patrie", soulignant que les jeunes issus de l'immigration "sont sortis dans la rue pour incendier des voitures et détruire des biens, non pas parce que leurs parents sont incapables de les élever dans le respect de la loi, mais parce qu'ils souffrent de racisme, d'exclusion et de marginalisation".
Des violences urbaines ont éclaté en France le 27 juin dernier suite à la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un tir d'un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre (région parisienne). Une vidéo amateur largement partagée sur les réseaux sociaux montrant un policier tirer à bout pourtant sur le mineur a contredit la version initiale du policier auteur du tir et de son coéquipier et suscité indignation et colère dans le pays.
Dans la soirée du drame, des violences entre des jeunes en colère et les forces de l'ordre ont éclaté à Nanterre avant de se propager par la suite à d'autres villes de la région parisienne et autres agglomérations à travers le pays.
Le policier qui a tué Nahel a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué.
Depuis le début de l'embrasement, 3.625 personnes ont été placées en garde à vue, dont 1.124 mineurs, selon des chiffres communiqués mardi par la Chancellerie. Parmi elles, 990 ont été déférées devant la justice, et 380 ont été incarcérées.
Le président français Emmanuel Macron, qui juge le pic des émeutes "passé", s'est dit, mardi, "très prudent" sur le retour au calme après sept nuits de tensions consécutives à la mort de Nahel qui ont causé de gros dégâts.