Sénégal : L’opposant Ousmane Sonko libre de ses mouvements

5437685854_d630fceaff_b-

Les barrages policiers installés devant le domicile de l'opposant à la cité Keur Gorgui (photo) à Dakar depuis le 28 mai pour des raisons "d'ordre public et de sécurité nationale", ont été levés lundi

1
Partager :

Dakar - Le gouvernement sénégalais a expliqué mardi la levée des barrières et du dispositif sécuritaire déployés autour du domicile de l'opposant sénégalais, Ousmane Sonko, à Dakar, par la fin de ses "appels à l'insurrection".

Avant le mois de juin, "tous les déplacements d'Ousmane Sonko se sont soldés par des casses, des pillages et des morts. Aujourd'hui il n'y a plus d'appels à l'insurrection. Il n'y a pas de risque de troubles à l'ordre public (...) C'est juste une mesure de prévention, une mesure administrative qui a été levée parce que le risque ne se pose pas", a déclaré le ministre du commerce, porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, lors d'une rencontre à Dakar avec la presse.

Des médias ont rapporté que les barrages policiers installés devant le domicile de l'opposant à la cité Keur Gorgui à Dakar depuis le 28 mai pour des raisons "d'ordre public et de sécurité nationale", ont été levés lundi.

Ousmane Sonko, président du parti Pastef Les Patriotes, a été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse", un verdict qui le rend inéligible en l'état, selon ses avocats et des juristes. Sa condamnation a provoqué début juin des violences qui ont fait 16 morts selon le ministère de l'intérieur, 24 selon Amnesty international et beaucoup plus selon l’opposition.

M. Fofana a, par ailleurs, précisé aux médias que la décision d'arrêter ou non M. Sonko revient au Procureur de la République.

M. Sonko a été condamné également le 8 mai dernier à six mois de prison avec sursis lors d'un procès en appel pour diffamation, une peine perçue comme le rendant inéligible pour la présidentielle du 25 février 2024.

 

lire aussi