Une nouvelle alliance d'associations et de réseaux régionaux pour promouvoir les droits des enfants

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Le MEM vise à accélérer l'implémentation du programme exécutif de la politique publique intégrée de protection de l'enfance et la mise en œuvre des recommandations du comité international des droits de l'enfant.

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Casablanca - Un groupe d'associations et de réseaux régionaux travaillant dans le domaine de l'enfance a annoncé, vendredi à Casablanca, la création du "Mouvement Enfance Maroc" (MEM) pour promouvoir davantage les droits des enfants et institutionnaliser des services à leur profit.

Composé de plus de 100 associations et plusieurs réseaux régionaux représentant les différentes régions du Maroc, le Mouvement Enfance Maroc ambitionne à travers des mécanismes juridiques de plaidoyer basés sur la veille et la documentation, le réseautage, la sensibilisation, la coordination et l'échange d'expertise de favoriser un environnement protecteur et pleins droits pour les enfants.

Le MEM vise également à accélérer le processus d'activation des programmes publics en la matière notamment l'implémentation du programme exécutif de la politique publique intégrée de protection de l'enfance et la mise en œuvre des recommandations du comité international des droits de l'enfant.

A cette occasion, Yamna Taltit, membre du secrétariat du MEM, a souligné que le mouvement ambitionne de créer une dynamique nationale pour la promotion des droits des enfants vu le retard accusé dans la mise en oeuvre de certaines politiques publiques et lois se rapportant à ce domaine, notant que parmi les objectifs de cette structure figurent également le renforcement du processus de réseautage et de mobilisation de l'ensemble des associations oeuvrant dans le domaine de l'enfance à travers le Royaume et l'instauration de mécanismes de veille et de documentation de toutes les violations des droits des enfants.

Selon Mme Taltit, également responsable partenariat, formation et expertise à l'association "Bayti", il s'agit aussi d'impliquer davantage les enfants dans le processus de concertation ou de consultation se rapportant au domaine de l'enfance et de promouvoir la communication et le partage d'informations tant au sein de la société civile qu'entre les pouvoirs publics et les associations.

Pour sa part, Abdellah Soussi, membre du secrétariat du MEM et président de l'association Amane pour la protection de l'enfance, a relevé que le mouvement tend à servir de plateforme nationale à l'ensemble des associations et réseaux régionaux ayant accumulé une longue expérience sur le terrain en matière de plaidoyer et de protection des droits des enfants.

Pour lui, les questions de l'enfance sont très complexes avec des ramifications multiples, ce qui requiert la conjugaison des efforts de tous gouvernement et société civile pour promouvoir davantage les droits des enfants, citant à titre d'exemple la question d'enregistrement des enfants à l'état civil qui pose des problèmes d'ordre juridique, administratif et social.

Dans ce sens, il a plaidé pour le renforcement des mécanismes régionaux de protection des droits des enfants, notant qu'il s'agit d'une question cruciale vu que chaque région fait face à des problèmes et de contraintes propres à sa démographie et son espace, mettant l'accent sur la place centrale de la famille qui doit être au centre de toute démarche ou réforme visant à protéger les enfants et à promouvoir leurs conditions de vie.

De son côté, Aicha Khidani, enseignante-chercheur et membre du secrétariat du MEM, a insisté sur l'importance d'accélérer la mise en oeuvre des politiques et législations visant la protection de l'enfance, notant que le Mouvement s'assigne pour objectif le renforcement du rôle de la société civile en tant que force de proposition dans l'élaboration des politiques et programmes publics.

Pour elle, de par son travail sur le terrain et des compétences multidisciplinaires de ses ressources humaines, la société civile jette la lumière à travers ses rapports thématiques et généraux sur les lacunes et les dysfonctionnements des mécanismes nationaux de protection de l'enfance, notant que ce mouvement veut fédérer les efforts de l'ensemble des acteurs et intervenants et accélérer le processus d'application des programmes et stratégies liés à l'enfance.

A cet égard, elle a relevé que ''le gouvernement est appelé à accorder davantage de moyens financiers à cette question et renforcer le rôle des acteurs locaux notamment les institutions élues dans la gestion des questions de l'enfance afin de parvenir à des solutions adaptées au contexte local''.

 

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