Washington - Le président américain, Joe Biden, s’est entretenu jeudi avec le président du syndicat United Auto Workers (UAW) ainsi qu’avec les dirigeants des principaux constructeurs automobiles au pays en vue d’éviter une grève dans le secteur.

M. Biden s’est entretenu avec le président de l’UAW, Shawn Fain, et avec les dirigeants des trois principaux constructeurs automobiles au pays "pour discuter des négociations en cours", a indiqué la Maison Blanche.

Les entretiens ont eu lieu quelques heures avant la date limite fixée pour que les deux parties parviennent à un accord avant que les travailleurs du secteur n’entament une grève dans plusieurs usines à moins que General Motors, Ford et Stellantis ne répondent à leurs revendications.

Le syndicat demande notamment une augmentation de 36% des salaires étalée sur quatre ans et le rétablissement des pensions sociales pour les nouvelles recrues.

La représentation syndicale et les avantages sociaux pour les travailleurs des usines de batteries de véhicules électriques sont également au coeur des négociations entre les deux parties.

Les constructeurs automobiles affirment que les propositions du syndicat "ne sont pas réalistes", d’autant plus qu’ils investissent massivement dans la transition vers les véhicules électriques.

Une grève porterait un coup dur à Biden, qui se présente souvent comme le président le plus pro-syndical de l’histoire et qui soutient depuis des mois que l’économie est forte et qu’elle se renforce.

Une grève pourrait mettre en péril les gains économiques et nuire à la réputation de Biden de travailler en étroite collaboration avec les syndicats.

La date limite fixée par l’UAW pour parvenir à un accord avec trois grands constructeurs automobiles est fixée jeudi à minuit.

Environ 150.000 membres du puissant syndicat travaillent dans les trois entreprises.