Les lions au défi de l’école latine – Par Anouar Berra

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Face au Brésil, que non seulement le Maroc n’a jamais battu le Brésil mais surtout nous n’a jamais marqué le moindre but contre cette équipe. Ça serait déjà un premier challenge.

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On a «re»trouvé la gagne, il faut maintenant la garder

Les lions sont partis au Qatar avec l’ambition de sortir des poules et ils ont failli sortir les coqs en demi-finale. Les lions n’ont jamais été aussi proches de remporter le précieux mais c’était sans l’accord préalable de la VAR qui a encore une fois servi les grosses écuries. Un sentiment mitigé entre joie immense d’avoir réalisé un beau mondial et le sentiment d’avoir été lésé, ou littéralement volé en demi. Nous avons quitté le mondial comme en 2018 en nous disant « VAR IS BULLSHIT »

Plusieurs lions ont entamé la compétition avec des blessures mais la blessure de l’injustice reste plus douloureuse et indigeste. Retenons du positif : Nos ambassadeurs ont donné une leçon de courage, d’abnégation & d’esprit d’équipe. Ils ont aussi porté aux yeux du monde entier nos valeurs de société. Vous êtes à jamais des champions dans nos cœurs.

Les lions ont cassé un sacré plafond de verre et fait sauter les verrous psychologiques. Ils ont ancré dans le cœur de tout marocain que l’impossible n’est pas ou plutôt n’est plus marocain. A la vue du petit Ayman qui pleurait en silence à la fin de la demi-finale, j’ai réalisé l’ampleur de ce qui se passait. Il pleurait parce que le Maroc a échoué en demi-finale de coupe du monde. J’ai compris que cette génération n’aura plus de limite. Elle rêvera plus grand que la nôtre et elle y arrivera.

Hamdallah l’imposteur

Walid !!! Il ne faut plus céder à la pression des médias pour la sélection des joueurs. Tu as craqué en coupe du monde en convoquant Hamdallah, un élément non productif et égoïste à l’extrême. En demi-finale, tous les Français se sont dit HAMDALLAH « Louange à dieu » c’est Hamdallah qui rentre. Rentré à la 66ème minute, il était déjà fatigué tout en sueur à la 68ème minute. Il a parcouru une plus petite distance que BONO et il vient s’allonger en fin de rencontre à côté d’un AMRABAT qui, lui a parcouru 14,87 kms. Quel imposteur !!!!

Abderrazak !!! Jacques Lequellec disait « Le dribble est inutile quand la passe est possible ». Te concernant en début de coupe du monde, je ne comprenais pas tout, mais maintenant c’est beaucoup mieux, je ne comprends plus rien.

Jabrane, Banoun et Tagnaouti ne devaient pas et ne doivent pas non plus figurer sur la liste des 26. Il fallait donner l’occasion à des pépites comme Rayhani de l’Athlético de Madrid, Chadi RIAD du FC Barcelone ou bien Youssef LAKHDIM du Réal MADRID. On aurait non seulement scellé leur nationalité sportive mais on aurait en plus récupéré 3 demi-finalistes aguerris de 22 ans pour la prochaine coupe du monde. BOUFAL, en choisissant la facilité et l’opulence au Qatar, devrait aussi compromettre toutes ses chances de porter de nouveau le maillot des lions. 

Cap sur l’Amérique latine

Les lions reviennent pour une première apparition après la coupe du monde sur des rythmes latins. Comme l’avant mondial où les lions ont affronté le Chili et le Paraguay, l’orientation de la FRMF est claire : affronter uniquement l’école latine en préparation à la Copa América. Quant aux Européens, on préfère les rencontrer en coupe du monde.

Le Maroc 11ème du classement mondial remet en jeu sa notoriété d’abord face à une équipe brésilienne touchée dans son orgueil suite à sa contre-performance de la dernière coupe du monde et en quête de titre majeur depuis 2002. Une équipe du brésil qui n’hésitera pas à se refaire une petite santé face au Maroc. 

Nous avons affronté le Brésil à 2 reprises. Bilan : deux défaites sèches et très rapprochées. Une en amical au Brésil le 09 octobre 1997 pour une défaite 2-0 et une en coupe du monde 98 en France 3-0 le 16 juin 1998 à Nantes. Nous n’avons non seulement jamais battu le Brésil mais surtout nous n’avons jamais marqué le moindre but contre cette équipe. Ça serait déjà un premier challenge. 

Nous les croisons étonnement dans les mêmes conditions de l’époque où nous étions 10èmes mondiaux et eux leaders du classement. 

Nous rencontrons trois jours plus tard, cette fois à Madrid, dans le magnifique stade Metropolitano de l’Athletico, le Pérou 21ème mondial. Nous notons une seule rencontre entre les deux équipes et pas des moindres un 06 juin 1970 en coupe du monde au Mexique et une défaite sèche 3 – 0 pour nos ambassadeurs. 

Le Pérou occupe la 21ème place au classement mondial presque la place du Maroc d’avant mondial du Qatar. Idem, le Maroc n’a non seulement jamais battu le Pérou mais n’a jamais marqué le moindre but contre cette équipe.

Une chose est sûre, les lions joueront dans des stades conquis à leur cause peu importe où ils jouent.  

Quels objectifs ? 

Ce sont des équipes joueuses mais lors de la CAN, prochaine échéance majeure pour les lions, le jeu sera très différent. Le Maroc se présentera cette fois plus favori que jamais. Il faudra ainsi faire le jeu et dans des espaces réduits contre des joueurs fougueux sous les yeux de VARs pas toujours bien intentionnés. 

Si le but est d’offrir des matchs GALA au public marocain et pourquoi pas prendre une nouvelle dimension, je valide. Si l’objectif est de préparer la CAN, c’est complètement raté. 

Trop tôt pour l’analyse de ces deux matchs. Nous attendrons de voir l’état de forme et la liste des joueurs convoqués. Pour les lions, il faudra s’inspirer du FUTSAL et ne pas cantonner HAKIMI dans un rôle purement défensif. Ça sera la double peine, il ne pourra ni contenir Vinicius ni apporter de la valeur ajoutée en attaque. 

La remontada

Cette équipe a beaucoup grandi, elle a engrangé beaucoup d’expérience mais sa prochaine marge de progression serait la capacité mentale à revenir au score. C’est le prochain challenge de Walid. Nous avons entamé la dernière coupe du monde avec la probabilité de 85% de perdre un match où on encaisse en premier. Nous avons validé et empiré cette triste statistique. En effet, les deux seules fois où nous avons encaissé un but, c’est arrivé très tôt dans la partie et nous n’avons jamais réussi à revenir. 

Je souhaiterais voir les lions menés au score lors des prochains matchs amicaux pour tester leur caractère et leur capacité à réaliser une remontada. 

DIMA MAGHREB