Covid-19 : nouveau record en Iran avec 200 morts en 24 heures

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Des Iraniens, la plupart portant des masques sanitaires, dans le métro de Téhéran, le 10 juin 2020

L'Iran a passé un cap symbolique témoignant de la détérioration de la situation sanitaire avec l'annonce mardi d'un chiffre record de 200 morts dues à la maladie Covid-19 en 24 heures.

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Le nouveau chiffre de la mortalité quotidienne efface largement les deux précédents records, 162 puis 163 décès les 29 juin et 5 juillet.

Ces décès supplémentaires portent "le nombre total de victimes (du virus) à 11.931" morts sur un total de 245.688 cas confirmés en Iran, a déclaré Sima Sadat Lari, porte-parole du ministère de la Santé. 

"L'augmentation du nombre de morts est très douloureuse pour nous tous", a regretté Mme Lari. C'est "le résultat de notre comportement et de nos actions à tous."

La République islamique, qui a confirmé officiellement ses premiers cas de virus SARS-CoV-2 en février, reste de loin le pays le plus touché par la pandémie au Proche et Moyen-Orient.

L'Iran fait face depuis plusieurs semaines à une hausse des nouveaux cas confirmés et des décès.

A plusieurs reprises, les autorités ont mis en garde contre ce qu'elles estiment être un laisser-aller de la population quant au respect des procédures sanitaires, notamment le port du masque et l'interdiction du regroupement.

La porte-parole a évoqué une nette augmentation des cas de contamination dans une ville dont elle n'a pas dévoilé le nom, "où la population a organisé une cinquantaine de cérémonies de mariage ces jours-ci".

Pour lutter contre la propagation de l'épidémie, les autorités iraniennes n'ont jamais imposé de confinement de la population mais ont décrété une série de restrictions (interdiction des rassemblements, notamment religieux mais aussi sportifs, limitation de l'activité économique et des déplacements entre autres).

"Ayez toujours un masque" 

Mais sous pression économique, et afin d'éviter une recul encore plus marqué de l'activité, déjà rudement mise à l'épreuve par les sanctions économiques américaines, le gouvernement a levé progressivement ces restrictions à partir d'avril, alors que l'épidémie semblait reculer.

Mais selon les chiffres officiels, la maladie semble regagner du terrain depuis le début du mois de mai.

Irna, l'agence officielle, a rapporté mardi l'infection par virus de douze membres du club de football d'Esteghlal, une des meilleures équipes du pays, alors que le championnat a repris le 25 juin après quatre mois de suspension à cause de l'épidémie.

Face à la propagation de la maladie, les autorités ont autorisé les provinces les plus touchées à rétablir des restrictions.

Et depuis le 4 juillet, le port du masque a été rendu obligatoire dans les espaces publics couverts "où il y a des regroupements".

De hauts responsables iraniens, comme le guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei ou le président Hassan Rohani, s'efforcent de montrer l'exemple en portant ostensiblement le masque dans le cadre d'une grande campagne nationale relayée par l'audiovisuel d'Etat et incitant la population à faire de même. 

"Ayez toujours un masque sur vous lorsque vous sortez", a martelé Mme Lari.

L'application de cette dernière mesure pourrait cependant être difficile notamment à Téhéran où la situation reste critique. Nombre d'habitants rechignent encore à porter le masque dans les transports en commun où il est censé être obligatoire depuis plus de deux mois.

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