Italie : Covid ou pas Covid, les Italiens votent malgré la progression du coronavirus

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Affiche électorale de l'eurodéputée Susanna Ceccardi avant les élections régionales en Italie, le 17 septembre 2020 à Florence

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L’objet du vote n’est pas si crucial que ça : il s’agit pour les Italiens de se prononcer sur la réduction du nombre de parlementaires et d’élire quelque six présidents de région. Un scrutin qui aurait pas attendre. Mais pas la démocratie, ni les promesses électorales d’un parti, M5S, arrivé en tête des élections générales de 2018. 

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Une électrice se rend dans un bureau de vote dans le centre de Rome le 20 septembre 2020 pour un scrutin régional

Dimanche, alors que le coronavirus repart à la hausse, les Italiens ont pris (timidement ? Peu importe) di le chemin des urnes pour un référendum sur le nombre de leurs parlementaires, mais aussi pour élire des présidents de régions comme la Toscane, bastion de gauche depuis un demi-siècle dont l'extrême droite rêve de s'emparer.

A la mi-journée, la participation au référendum national atteignait 12,3%, selon le ministère italien de l'Intérieur.

L'ensemble des 46 millions d'électeurs italiens doivent se prononcer sur un référendum national sur la réduction du nombre de parlementaires. Cette promesse électorale du M5S devrait a priori se concrétiser. 

Le nombre d'élus passerait alors de 945 à 600. Aujourd'hui, l'Italie a le deuxième parlement le plus fourni en Europe, derrière le Royaume-Uni (environ 1.400) et devant la France (925).

Six régions - quatre à gauche (la Toscane, qui sera particulièrement scrutée, la Campanie, les Pouilles et les Marches), deux à droite (la Ligurie et la Vénétie) - doivent aussi élire de nouveaux présidents.  

Avec des candidats uniques, l'alliance entre centre-droit et extrême droite pourrait faire des ravages dans les régions "rouges" où s'alignent des candidats de gauche dispersés. Ce qui infligerait une sévère rebuffade au gouvernement de Giuseppe Conte, coalition formée voici un an entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) et le Parti démocrate (PD, centre-gauche). 

Une septième région, le minuscule Val d'Aoste, renouvelle ses conseillers régionaux: l'équipe sortante a été impliquée dans une enquête pour infiltration mafieuse de la 'Ndrangheta (mafia calabraise) lors des élections régionales de 2018.

La Toscane "décisive" 

La coalition de droite est composée de la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite), de Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni (extrême droite) et de Forza Italia (droite) de Silvio Berlusconi, et se présente unie dans toutes les régions. 

Tous les observateurs ont le regard rivé sur la Toscane, place forte "rouge" depuis l'après-guerre, où les sondages donnent les candidats de gauche et de droite dans un mouchoir de poche. A la mi-journée, 14,4% des inscrits s'y étaient déplacés pour voter.

"L'élection en Toscane sera décisive pour Matteo Salvini", dont la popularité s'est effritée durant la pandémie, souligne l'analyste politique Barbara Fiammeri, du journal Sole 24 Ore.

Se présente dans la région Susanna Ceccardi, ex-eurodéputée de La Ligue. Elle affrontera notamment un candidat choisi par Matteo Renzi, l'ancien chef (Parti démocrate) du gouvernement, qui tente de se relancer à travers sa nouvelle formation, Italia Viva.

L'avenir du chef du Parti démocrate, Nicola Zingaretti, pourrait se jouer dans cette région. Celui du dirigeant du M5S, Luigi di Maio, dépend plus d'un "oui" au référendum, son cheval de bataille.  

Ce sont des candidats de Fratelli d'Italia qui ont été choisis  pour mener l'assaut dans les Marches et dans les Pouilles.  En cas de double victoire, la cheffe du parti Giorgia Meloni, qui a fortement progressé cet été dans les sondages, ne manquerait pas de faire de l'ombre à son rival du Nord, Matteo Salvini.

En Vénétie, le populaire président de La Ligue, Luca Zaia, qui brigue son troisième mandat, semble d'autant plus indéboulonnable que son concurrent de gauche, positif au coronavirus, a terminé sa campagne virtuelle depuis l'hôpital.

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