''Le pic de l’épidémie est passé''. Reste à espérer que la rentrée scolaire ne provoque pas une nouvelle recrudescence

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9.050 nouveaux cas ont été enregistrés, dont 42 importés, en plus de 223 décès, alors que le nombre de personnes guéries a atteint 10.012 la dernière semaine.

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Le ministère de la Santé a indiqué, mardi, que le taux de reproduction du virus a atteint 0,95 à la fin de la semaine écoulée (24-30 août), soulignant que la situation épidémiologique “n’est pas bonne” malgré une amélioration des données par rapport à la semaine précédente. Il a toutefois ajouté que ce taux signifie que nous avons passé le pic de l’épidémie et que nous sommes dans la phase descendante de la courbe épidémique”. Reste à prier ou à croiser les doigts, chacun selon sa foi et ses convictions, pour que la rentrée scolaire ne soit pas à l’origine d’une nouvelle recrudescence des contaminations. Il a été aussi indiqué de la suivi se fera désormais à travers des communiqués en arabe et en français.

Dans sa déclaration hebdomadaire sur la situation épidémiologique aux niveaux national et international, le ministère a précisé que le développement du taux de reproduction du virus, qui a augmenté de manière significative avec la levée du confinement, avant de baisser progressivement, a atteint 1 au début de la semaine dernière, puis a diminué à 0,95 en fin de semaine.

“Ce taux signifie que nous avons passé le pic de l’épidémie et que nous sommes dans la phase descendante de la courbe épidémique”, a expliqué la même source. 

Présentant ces données hebdomadaires (24-30 août), le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, Mouad Mrabet a indiqué que 9.050 nouveaux cas ont été enregistrés, dont 42 importés, en plus de 223 décès, alors que le nombre de personnes guéries a atteint 10.012, faisant remarquer que la semaine écoulée a connu, par rapport à la semaine précédente, une augmentation du nombre de cas de 8,2% et une légère baisse des décès de 3%. “Le taux d’infection hebdomadaire est passé de 27 à 25 pour 100.000 habitants”, a-t-il précisé.

La répartition géographique des cas enregistrés la semaine dernière, ajoute le responsable, montre que les régions de Guelmim-Oued Noun et Laâyoune-Sakia El Hamra ont enregistré moins de 100 cas, alors qu’entre 100 et 500 cas ont été enregistrés dans les régions de l’Oriental, de Sous-Massa et de Dakhla Oued Ed-Dahab, notant qu’en total, entre 500 et 1.000 cas ont été enregistrés dans les régions de Drâa-Tafilalet, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès et Béni Mellal-Khénifra, tandis que les régions de Casablanca-Settat et Marrakech-Safi ont enregistré plus de 1.000 cas.

Il a relevé qu’une diminution de l’indice lié au nombre de cas actifs et à leur taux pour 100.000 personnes avait été enregistrée au cours de la semaine écoulée, et le dernier chiffre variait entre 38 et 39 cas pour 100.000 personnes.

L’évolution hebdomadaire du taux d’analyses positives, pour 100 tests de laboratoire, a montré une diminution de 6,4 à environ 5,8%, après avoir enregistré une augmentation avec la levée du confinement.

En ce qui concerne la situation épidémiologique par rapport aux pays du monde, M. Mrabet a souligné que le Maroc se classe désormais au 46-ème rang mondial (+3), ajoutant qu’il en est de même pour le nombre de décès (46-ème au niveau mondial, soit +3 places), tandis que le classement du Maroc s’est stabilisé à la 31-ème place en terme de tests de dépistage.

En réponse aux questions reçues via l’application WhatsApp, M. Mrabet a indiqué que la possibilité de transmettre le virus par le sang reste très faible selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et que la récidive de la maladie chez des personnes qui l’ont déjà eu constitue, également, de très rares cas (dans la limite de deux cas), notant, par ailleurs, l’absence d’études scientifiques prouvant l’effet de la consommation d’infusion de girofle sur la protection contre Covid-19.

S’agissant des messages de sensibilisation, M. Mrabet s’est focalisé sur les personnes traitées à domicile, expliquant qu’elles ne doivent présenter ni des symptômes ou des signes cliniques, ni des facteurs à risque ou de détresse psychologique, afin de respecter les mesures préventives, en plus d’avoir une pièce adéquate d’isolement à l’intérieur du domicile.

“Cette catégorie doit éviter de quitter la maison, de s’asseoir avec les membres de la famille et d’utiliser les lieux communs, de ne pas s’approcher des personnes ayant une immunité fragile, de ne pas recevoir de visiteurs pour éviter la propagation de l’épidémie, ainsi que de respecter les mesures d’hygiène suivies à l’intérieur du domicile”, a-t-il conclu.

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