Affaire des lots de terrain : Le PAM monte au créneau, le PJD botte en touche

5437685854_d630fceaff_b-

524
Partager :

Dans l’affaire dite des « lots de terrain », le secrétaire général du PAM y va sans langue de bois alors que le PJD botte en touche

Rappel des faits

Plusieurs supports médiatiques ont fait état depuis ce weekend, de ce qui ressemble désormais à « un scandale de gros calibre » concernant le wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Abdelouafi Laftit. Information à laquelle est venue s’ajouter une autre “révélation” selon laquelle Hassad et Boussaid ont bénéficié des mêmes avantages, tout ceci avant que l’affaire ne connaisse de nouveaux développements étendant la liste à d’autres bénéficiaires dont Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, Hassan Aourid, ancien porte-parole du palais royal, Habib Malki, dirigeant  au parti d’Abderrahim Bouabid, outre Taoufik Hejira, ancien ministre istiqlalien de l’Habitat, Bouamer Taghouane ancien ministre istiqlaien, Fadel Benyaiche, ambassadeur du Maroc en Espagne, le défunt conseiller Abdelaziz Meziane Belfquih et bien d’autres.

Un certain nombre de ces personnalités a assumé ces acquisitions. Ce fut d’abord le cas du ministre de l’Intérieur et celui des Finances, qui à travers un communiqué conjoint, ont reconnu, voire assumé la transaction (A ce moment ne concernant que Laftit). Déclarant vouloir « éclairer l’opinion publique sur les allégations et les accusations tendancieuses », les deux ministres ont expliqué les conditions dans lesquels ces lots ont été attribués dans le détail. Ce fut ensuite au tour de Driss Lachgar d’assumer sur son compte Facebook, confirmant l’acquisition dudit lot de terrain tout en démentant que cette acquisition s’est faite dans le cadre du « lotissement des serviteurs de l’Etat ». Pour sa part Taoufiq Hjira a revendiqué cet achat en affirmant y avoir procédé avant d’être ministre assurant ainsi qu’il n’y a aucun trafic d’influence.

Résultat des courses, ce fut un raz-de-marée sur les réseaux sociaux avec des citoyens en colère contre des pratiques qu’ils jugent indus et scandaleuses.

Un PJD qui botte en touche

Pour le parti de la lampe, cette affaire ne pouvait pas plus mal tomber même si nombre d’observateurs estiment qu’à quelques mois des élections elle constitue une aubaine pour lui, un cadeau tombé du ciel. Mais une semaine à peine après les accusations de Abdeslam Lebbar au parlement concernant la corruption qui gangrène le système de l’éducation au Maroc, des accusations suite auxquelles le gouvernement avait « exprimé son étonnement », « mettant l’accent sur le principe de présomption d’innocence », cette affaire vient interpeller le PJD qui avait fait de la lutte contre le « Fassad » son cheval de batail.

Abdalilah Benkirane reste silencieux, alors que Mustapha Ramid déclare à nos confrères deAlyaoum24 qu’en tant que ministre de la Justice il n’a pas « la compétence de lancer dans ce genre d’affaires une enquête ou une information ». Il précise par ailleurs qu’il «doit observer une obligation de réserve » et se déclare « incompétent ». Ceci au même moment où un parlementaire du PJD est mêlé à cette affaire, selon nos confrères de Febrayer.com.

Ceci nous change du Mustapha Ramid, qui dans la vidéo plus bas, ne semblait demander que ça. Le PJD au final, n’aura fait que surfer sur les vagues populaires et populistes proposant des concepts de communication en guise de promesses électorales. Ainsi, en 2011 c’était « Al Fassad », aujourd’hui il s’agirait du « Tahakoum ». Qui dit mieux ?

lire aussi