Affaire des lots de terrain : Une campagne polluée

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C?est navrant, mais il n?y a pas moyen de se soustraire aux th?mes de campagne, impos?s par le PJD. ?Le contr?le? et l?abus de biens publics. Par l?affaire du terrain de Rabat, ils ont r?ussi ? lier les deux.

Au d?part, il ne s?agissait que d?un r?glement de comptes avec le Wali qui s??tait montr? tr?s dur dans l?affaire du d?part du maire de Rabat de REDAL. Mais les ministres de l?int?rieur et des finances se sont fendus d?un communiqu? d?fendant l?op?ration et ajoutant que cette controverse est utilis?e par un parti ? des fins ?lectorales accusant le PJD. La r?ponse des islamistes ne s?est pas fait attendre, la liste de ?b?n?ficiaires, est publi?e et on y trouve les noms de dirigeants politiques, d?officiers, d?un ?mirati et surtout des deux ministres concern?s. La toile s?enflamme et la cr?dibilit? de l?Etat, des ?lites, de la fameuse technocratie, est largement entam?e. Il ne s?agit pas d?avancer l?argument de la l?galit?, ni celui de gratifier les serviteurs de l?Etat, (quels services doit-on ? l??mirati??), mais de r?pondre ? un sentiment d?injustice, parfois de d?go?t qui s?exprime clairement. La plupart des b?n?ficiaires ont revendu ces terrains en r?alisant des plus-values de dizaine de millions de dirhams. Il ne s?agissait donc pas de loger des commis de l?Etat, mal pay?s, mais de les enrichir. C?est la seule perception qu?en ont les Marocains.

Dans ce contexte, les islamistes ne se font pas prier pour expliquer que le ?Tahakkoum?, le contr?le ne vise rien d?autre qu?? sauvegarder les privil?ges. Ils ont le beau jeu, parce qu?il y a deux dirigeants de l?USFP et deux istiqlaliens notoires dans la liste et un seul PJD inconnu au bataillon dont personne ne s?occupe. Du pain b?ni.

Maintenant qu?ils ont acc?s ? ce genre de documents dans toutes les grandes villes, ils ne vont pas se g?ner pour les utiliser dans la campagne ? venir, d?centraliser le scandale en somme.

On peut ?tre s?r que leur campagne ne sera ni sur un projet, ni sur un bilan, elle se r?sumera ? un seul discours?: nous sommes propres, ce sont des voleurs, c?est pour ?a qu?ils nous mettent des b?tons dans les roues, il faut nous donner la majorit?. En face, ils sont t?tanis?s, r?pondent d?crets quand il s?agit d??thique et de justice sociale. C?est un combat devenu?in?gal.

Les classes moyennes hautes et sup?rieures sont cette fois, elles-m?mes, d?sabus?s, la participation ne pourra que fortement baisser m?me si l?on ferme les yeux sur l?achat de voix et les r?sultats catastrophiques pour la construction d?mocratique.

Cette campagne d?j? pauvre parce que le d?bat public est d?une m?diocrit? affligeante, est d?finitivement pollu?e.

A qui la faute?? A des partis en d?liquescence, mais aussi ? des communicants stupides, qui r?digent des communiqu?s m?prisant la fibre populaire et alimentant les controverses au lieu de les circonscrire. Cet amateurisme est grotesque et nous interroge sur les capacit?s, l?intelligence politique de la fameuse technocratie.

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