Parmi les plus beaux moments du Festival National du Film Amateur à Settat : la projection du film d'ouverture "Frères de lait", réalisé par la jeune cinéaste Kenza Tazi.  

Kenza Tazi, une réalisatrice prometteuse, une pomme qui n’est pas tombée loin du pommier. Fille du grand cinéaste marocain Mohamed Abderrahmane Tazi, elle a réussi avec à tisser une œuvre empreinte d'humanité, en s'inspirant du lait maternel – et notamment de celui de mères célibataires – pour créer une fresque poignante remplie des émotions de la maternité.  

Dans ce film, non seulement la réalisatrice a excellé, mais aussi l'actrice Nabila Konda, qui s'est pleinement investie dans les méandres et les subtilités de l'histoire en incarnant son véritable rôle : celui d'une mère allaitante.  

Le pitch du film revoit à un phénomène courant, mais peu. Ou pas du tout traité au cinéma. 

Une jeune mère célibataire voit les frontières s’estomper entre l’allaitement et l’instinct maternel. Sous les yeux de Ghali, son fils, et de Karam, l’orphelin qu’elle allaite entre les murs d’un foundouk au cœur de Fès. Mais la société marocaine traditionnelle ne regarde pas favorablement cet attachement au-delà des liens de sang 

Ce film, au-delà de sa valeur artistique, constitue un document précieux qui immortalise les traditions culturelles enracinées dans la ville érudite de Fès. Il reflète la profondeur des liens humains et la vertu de la solidarité dans une société marocaine ancrée dans une civilisation riche et noble.  

"Frères de lait", présenté hors compétition lors de la cérémonie d'ouverture du Festival National du Film Amateur, avait déjà remporté le prix du meilleur scénario au Festival National du Film de Tanger lors de sa dernière édition.  Le film s participera au Festival international du court métrage en janvier 2025 0 Sidney en Australie.