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En direct des assises du tourisme : 150 milliards de DH, le coût de la vision 2020
Faire du Maroc l?une des 20 premi?res destinations touristiques du monde est bel est bien l?objectif de la vision 2020.
Pour atteindre cet objectif, le nerf de guerre reste bien ?videmment la mobilisation des ressources financi?res. Le montant global des investissements n?cessaires ? la r?alisation de cette vision strat?gique est ?valu? ? 150 milliards de DH.
Pour mieux structurer le financement et cibler les projets, l?Etat a mis en place un v?hicule d?investissements?: Le Fonds Marocain de D?veloppement Touristique (FMDT). Ce fonds a pour objectif de drainer les investissements vers des projets touristiques structurants?: Azur 2020, Patrimoine et H?ritage, Eco & Green ou encore le programme Biladi. Les interventions du fonds se font, soit sous forme de prises de participation dans des structures ad hoc qui ont la charge de r?aliser des projets touristiques, soit par le biais des fonds d?investissement qui, ? leur tour, r?aliseront des projets dans le cadre de structures ad hoc.
Un peu plus de 3 ans apr?s la mise en place de la Vision 2020, le FMDT?commence ? prendre ses marques. Dot? d?un capital initial de 1,5 milliards de DH apport? par l?Etat et le Fonds Hassan II pour le d?veloppement ?conomique et social, ce fonds peut compter sur l?apport de nouveaux fonds souverains, tel que le fonds Wessal Capital. Outre les premiers apports de l?Etat (qui s?est engag? sur un apport global de 15 milliards de DH sur la p?riode 2011-2020) et des ressources du fonds Wessal Capital, les ressources drain?es dans le cadre des conventions sign?es entre le public et le priv? on port? les ressources contractuelles du FMDT ? plus de 70 milliards de DH. Cependant, reste ? boucler les 150 milliards de DH des besoins de financement de la Vision 2020 et ce dans les 6 ann?es ? venir. Pour les responsables du secteur, la probl?matique du financement est entrain d??tre d?pass?e par les outils mis en place. D?abord, le fonds Wessal Capital pr?voit le doublement de son capital via des lev?es de fonds sur le march? des capitaux et pourra augmenter sensiblement son apport. Ensuite, d?autres fonds ont montr? leur int?r?t pour le secteur touristique marocain notamment des pays du Golfe. Enfin, il y a les banques, un acteur non n?gligeable dans la r?ussite de la Vision 2020.
Le secteur bancaire, toujours retissant.
Les groupes bancaires marocains s??taient engag?s ? apporter 25 milliards de DH de financement pour accompagner la strat?gie touristique. Cependant, les professionnels du secteur commencent ? perdre un peu de leur patience devant le faible engagement des ?tablissements de cr?dits. L?encours des engagements du secteur bancaire au profit du secteur touristique repr?sente 21 milliards de DH soit 2,8% de l?encours global des concours bancaires contre 17,4 milliards en 2010. Pour les professionnels, si l?encours a augment? au cours de ces derni?res ann?es, il n?en demeure pas moins que, comparativement la contribution du secteur au PIB du Maroc (environ 8%), cette part reste encore tr?s faible. En plus, les professionnels soulignent que les conditions de financement des banques ne sont pas adapt?es aux sp?cificit?s du secteur. G?n?ralement, les d?lais de remboursement des cr?dits accord?s au secteur h?telier ne d?passent pas 10 ans alors que le retour sur investissement et l?amortissement des h?tels se font g?n?ralement sur 20 ans ou plus. Les professionnels et les autorit?s de tutelle attendent une plus grande implication du secteur bancaire dans le financement du secteur.