France : l’art éprouvé, sous le coup de la « censure responsable »

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couv-art L?artiste marocain Mounir Fatmi a vu son ?uvre retir?e d?une exposition dans le Var. La raison?? Eviter la pol?mique. La censure responsable serait-elle la nouvelle doctrine en France?? L?artiste marocain Mounir Fatmi a vu son ?uvre retir?e d?une exposition ? la Villa Tamaris sur la C?te d?Azur pour ?viter de provoquer la pol?mique. Son installation vid?o, ??Sleep Al Na?m??, normalement pr?sent?e dans l?exposition ??C?est la nuit?! ?, programm?e en juin prochain, repr?sente un dormeur mod?lis? d?apr?s les traits de l??crivain Salman Rushdie. Mais la r?f?rence ? l?auteur controvers? des Versets Sataniques d?range la Villa Tamaris. Dans un communiqu? envoy? ? l?artiste le 10 f?vrier, elle lui annonce le retrait de l??uvre. ? Il va de soi que ce n?est pas le sens de votre ?uvre qui est en cause, mais la p?riode qui peut favoriser les utilisations partisanes, contraires, hostiles, de votre travail. Vous nous jetez au milieu d?une pol?mique dont les enjeux sont brouill?s par un incroyable brouhaha politico-m?diatique (sur le Web en particulier) qui n?apporterait rien ? la compr?hension du d?bat ?, ?crit la commissaire Evelyne Artaud ? l?artiste. Et le Directeur du lieu, Robert Bonnacorsi confirme et justifie la d?cision.?? A l?heure actuelle, tout est pi?g?, tout est surinterpr?t?, mal interpr?t?,?explique-t-il.?On est dans une esp?ce d?hyst?rie et je ne veux pas me retrouver dans un faux d?bat, alors que l?objet de l?exposition est tout autre. C?est une d?rive po?tique autour de la nuit sans lien avec l?actualit?. ? Depuis quand la po?sie ne transmet-elle pas de message?? Que dire de Ren? Char, de Pablo Neruda ou de C?saire?? La po?sie comme l?art est un moyen d?expression et la censure n?apporte rien ? la compr?hension d?un d?bat, au contraire. Pour Mounir Fatmi cette situation n?a pas de sens.?? J?ai quitt? en 1999 le Maroc pour cette libert? d?expression que je suis en train de perdre ici, en France,?d?plore l?artiste.?Je savais que le combat ne serait pas facile et que rien n??tait acquis. Mais je ne pensais jamais qu?un jour on pouvait ?tre assassin? en plein Paris ? cause d?une caricature, ou que des directeurs de centres d?art allaient censurer des artistes pour ?viter toute pol?mique... ? En janvier dernier, c?est l?installation de la Marocaine Zoulikha Bouabdellah, pr?sentant ?un tapis de pri?re sur lequel repose des escarpins, au Pavillon Vend?me ? Clichy-La-Garenne (Hauts-de-Seine) qui avait ?t? retir?e/censur?e.

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