Afrique du Sud: Un projet de loi controversé sur l’espionnage soumis à l’avis du public

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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa

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Johannesburg - Les audiences publiques sur le projet de loi controversé sur le renseignement général en Afrique du Sud ont débuté cette semaine dans la province du Limpopo (nord-est), suscitant de vives critiques concernant son impact sur les droits et les libertés individuelles.

Le projet de loin, qui envisage de réformer l’Agence de sécurité de l’État en la séparant en deux entités (étrangère et intérieure), propose également de nouvelles réglementations liées aux contrôles de sécurité et à l’espionnage dans le pays.

Plusieurs groupes de pression et organisations de défense des droits de l’Homme ont déjà exprimé leur préoccupation vis-a-vis des dispositions des versions antérieures de ce projet de loi, relatives à la vie privée.

Les députés de l’opposition ont également fait part de leurs inquiétudes sur ce qu’ils ont considéré comme une menace pour la sécurité des citoyens, tout en exprimant des réticences concernant la manière dont il convient de définir «une action d’intérêt national».

Le comité ad hoc sur le projet de loi modifiant les lois sur le renseignement général s’est réuni pour la première fois en novembre dernier, quelques jours seulement avant la démission du directeur général de l’Agence de sécurité de l’État, Thembi Majola.

Plus de cinq ans après sa soumission au Parlement, il ne reste que quelques mois pour l’adpotion finale de ce texte de loi durant la sixième législature de l’Assemblée nationale.

L’Agence de sécurité de l’État a été durant les dernières années au centre de vifs débats, amplifiés par les événements de juillet 2021 durant lesquels l’Afrique du Sud a connu les pires émeutes et violences de son histoire post-apartheid. Ces troubles ont entraîné la perte de plus de 350 vies dans les provinces de KwaZulu-Natal et Gauteng, ainsi que d’énormes dégâts évalués à plus de trois milliards de dollars.

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