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Baisse de 73 % en moyenne des populations d’animaux sauvages en 50 ans
Le rapport «Planète Vivante» note qu’il ne s’agit pas seulement de la faune sauvage, mais aussi des écosystèmes essentiels qui soutiennent la vie humaine.
Johannesburg - Les différentes populations d’animaux sauvages ont diminué de 73% en moyenne en 50 ans, essentiellement à cause de l’activité humaine, révèle un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF), publié jeudi.
À quelques jours de la 16ème conférence de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique, qui se tiendra en Colombie, le rapport «Planète Vivante» note qu’il ne s’agit pas seulement de la faune sauvage, mais aussi des écosystèmes essentiels qui soutiennent la vie humaine.
Le plus fort déclin est observé dans les populations d’espèces d’eau douce (-85 %), suivies des vertébrés terrestres (-69 %) et marins (-56 %), précise-t-on.
Par continent, le rapport révèle que le déclin a atteint 95 % en Amérique latine et dans les Caraïbes, suivis par l’Afrique (-76 %), l’Asie et le Pacifique (-60 %). La réduction est «moins spectaculaire en Europe et en Asie centrale (-35 %) et en Amérique du Nord (-39 %), relève-t-il, notant que certaines populations se sont stabilisées, voire développées grâce aux efforts de conservation et à la réintroduction d’espèces.
Le document souligne ainsi la nécessité d’affronter conjointement les crises «interconnectées» du climat et de la destruction de la nature et insiste sur la menace grandissante de «points de bascule» dans certains écosystèmes.
«Les changements pourraient être irréversibles, avec des conséquences dévastatrices pour l’humanité», a mis en garde Daudi Sumba, conservateur en chef du WWF, lors d’une présentation en ligne. Il a, à cet égard, cité l’exemple de l’Amazonie qui risque de basculer du rôle «de puits de carbone à émetteur de carbone, accélérant ainsi le réchauffement climatique».
Au total, environ 5 500 vertébrés répartis en quelque 35 000 populations à travers le monde, sont désormais recensés par l’«Indice Planète vivante», établi et actualisé tous les deux ans par la Société zoologique de Londres. L’indice est devenu une référence internationale pour prendre le pouls des écosystèmes naturels et analyser les conséquences sur la santé humaine, l’alimentation ou le changement climatique.
Cette conclusion du rapport ne signifie pas que plus des deux tiers du nombre d’animaux sauvages de la planète ont disparu, mais que la taille des diverses populations a diminué de 73 % en moyenne au cours des cinquante dernières années (1970-2020).