Conférence annuelle UA-ONU : Guterres veut croire que les conditions sont désormais réunies pour rendre justice à l’Afrique

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Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres (à droite) et le Président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, après la réunion de la conférence annuelle UA-ONU.

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Addis-Abeba - Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres a affirmé, lundi à Addis-Abeba, que les conditions sont désormais réunies pour que la communauté internationale commence à rendre justice à l’Afrique et aux Africains.

S’exprimant lors d’un point de presse à l’issue de la Conférence annuelle UA-ONU au siège de l’Union africaine, M. Guterres a souligné que le Sommet de l’avenir tenu en septembre à New York a été une opportunité pour la communauté internationale de prendre conscience de l’importance d’approfondir la coopération avec l’UA dans des différents domaines notamment ceux liés à la construction de la paix, à la médiation et à la prévention des conflits auxquels fait face le continent africain.

Il a relevé dans ce cadre la nécessité de réformer le Conseil de sécurité de l’ONU, notant qu’il existe “un consensus de tous les Etats membres” d’attribuer deux sièges de membres permanents pour le continent africain.

M. Guterres a, en outre, insisté sur la réforme de l’architecture financière internationale qui est particulièrement inefficace et injuste envers l’Afrique qui est confrontée à des obstacles majeurs à son développement.

"Le Sommet de l’avenir a affirmé la certitude que l’architecture financière internationale doit être corrigée pour donner plus de voix et plus de pouvoir aux pays en développement en général et africains en particulier”, a-t-il lancé.

Le SG de l’ONU a plaidé notamment pour la mobilisation de plus de ressources, la réduction de la dette et la création de conditions favorisant le développement durable et l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.

Il a par ailleurs fait savoir qu’il a été décidé de la création d’un groupe de travail commun entre la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies et la Commission de l’Union africaine pour contribuer à la mise en place d’une stratégie africaine visant à combler le fossé numérique et celui de l’intelligence artificielle et à surmonter toutes les difficultés et obstacles structurels qui existent actuellement.

"Nous sommes totalement engagés à avoir une forte présence africaine dans le dialogue politique qui sera désormais annuel aux Nations Unies sur l’Intelligence Artificielle et dans le Panel Scientifique International”, a-t-il dit.

Pour sa part, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, s’est félicité du renforcement de partenariat entre l’UA et l’ONU, soulignant que les deux organisations travaillent ensemble sur les questions de paix et de sécurité et de développement du continent, ainsi que les autres défis dont les épidémies, la famine, les inondations, la gouvernance et les droits de l’Homme

“Nous travaillons pour améliorer la situation et contribuer à l’émergence du multilatéralisme”, a-t-il souligné.

Il a en outre affirmé que dans le cadre de la réforme du Conseil de sécurité, l’Afrique doit avoir toute sa place puisqu’elle constitue une force démographique et économique.

M. Moussa Faki a par ailleurs fait savoir que la conférence annuelle UA-ONU a été l’occasion d’établir le bilan et de dégager des perspectives de la coopération entre les deux organisations.

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