Département d’Etat Américain : le Maroc, premier producteur et exportateur mondial de cannabis

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Un rapport du département d’Etat américain, publié récemment, mentionne l’état mondial du trafic de drogue au titre de l’année 2017. Et comme toujours, les conclusions sont, pour le moins, alarmantes, surtout concernant le Maroc.  Mais est aussi victime : Les médicaments psychotropes (karkoubi) proviennent principalement de l’Algérie et sont liés à un certain nombre de crimes

Le rapport indique que le Maroc est le premier producteur et exportateur mondial de cannabis. Selon le bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime, la production totale de cannabis entre 2015 et 2016 était estimée à 700 tonnes métriques, soit 100 milliards de dollars.

Pour expliquer ces chiffres, les représentants du gouvernement marocain ont déclaré que le Maroc est devenu une voie de transit pour la cocaïne en provenance d’Amérique du Sud vers l’Europe. Ils ajoutent que chaque semaine des mules provenant de l’Afrique de l’Ouest sont arrêtées à l’aéroport de Casablanca avec des kilos de drogue dissimulés dans leurs bagages.   

Selon le rapport, à fin 2016, les autorités marocaines ont réalisé deux importantes saisies. La première était une saisie de 250 kilos de cocaïne impliquant l’arrestation de deux cuisiniers péruviens d’un laboratoire de transformation à Oujda et la deuxième, une saisie d’environ 1230 kilos dans un navire à Dakhla.

Le rapport indique que le hachich est la drogue la plus répandue au Maroc. Chez les autorités marocaines, le nom qui revient le plus est le « karkoubi », qui est un nom générique de plusieurs benzodiazépines toxicomanes. Le « karkoubi » serait le deuxième médicament le plus utilisé dans le royaume. Selon le gouvernement marocain, ces médicaments psychotropes proviennent principalement de l’Algérie et ont été liés à un certain nombre de crimes commis par des hommes, la plupart du temps des jeunes, sous effets hallucinogènes.

Pire, le rapport mentionne qu’environ 25% des détenus marocains sont incarcérés pour des affaires de drogue. Il y a un marché intérieur de cocaïne et d’héroïne au Maroc, indique le rapport qui ajoute que ce marché reste, néanmoins, faible à cause des prix élevés de ces médicaments.

Par ailleurs, le rapport déclare que le gouvernement marocain travaille avec ses partenaires américains et européens pour remédier à cela. D’un autre coté, les commentateurs marocains de la société civile préconisent la création d’une agence de lutte contre le trafic de stupéfiants.

Le rapport rappelle qu’en février 2017, l’administration américaine de lutte contre la drogue a ouvert son premier bureau régional à Rabat. Le Maroc et les Etats-Unis ont un accord bilatéral qui prévoit une coopération en matière pénale. Cet accord est entré en vigueur en 1993.

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