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La DIDH rejette le contenu du rapport de HRW sur les événements d’Al Hoceima
Le rapport de l’organisation Human Rights Watch (HRW) sur les événements d’Al Hoceima, publié le 5 septembre dernier, comprend des allégations et des erreurs sans fondement concernant la gestion et le traitement, par les autorités publiques, des manifestations qu’a connu la région, a affirmé la Délégation Interministérielle aux Droits de l'Homme (DIDH)
Les autorités marocaines "font part de leur rejet du contenu de ce document, compte tenu du fait que la méthodologie utilisée manque du professionnalisme et de l’indépendance nécessaires à l'élaboration des rapports par les organisations crédibles, particulièrement en matière de précision, d’enquête sur le terrain concernant les faits et les événements et de recoupement des sources d'information", souligne la DIDH, dans un communiqué.
Le contenu généraliste et non-documenté du rapport ne fournit pas de diagnostic réel de ces événements et ne contribue aucunement à la réalisation des objectifs qui sont la promotion et la protection des droits de l'homme, poursuit la même source. Selon ladite délégation, la tentative de faire le lien entre l’éloge exprimée dans le discours royal à l’égard de l’action des forces de sécurité en matière de protection des personnes et de leurs biens dans le respect des droits et des libertés fondamentales, et le soit disant dédouanement des forces de l’ordre de toute responsabilité dans "les troubles d’Al Hoceima", outre le mépris des rapports des médecins légistes qui ont examiné des détenus, confirme une nouvelle fois le mépris flagrant du rédacteur du document du travail des institutions constitutionnelles du Royaume et leurs prérogatives.
L’éloge de l’action des autorités publiques intervient dans le cadre de la valorisation de l’esprit de responsabilité dont font preuve ces forces, toutes sections confondues, en vue d’assurer la paix et la sécurité dans un cadre de respect des droits et des libertés fondamentales garanties par la Constitution, indique le communiqué de la DIDH, ajoutant que les autorités marocaines "n’acceptent pas qu’une organisation internationale qui prétend défendre les droits de l’Homme discrédite, de manière systématique, l’indépendance et l'impartialité de la justice marocaine, qui a le plein pouvoir d'examiner la validité des allégations concernant tout abus qu'il qu’en soit sa nature ou son auteur".
"Si les normes internationales des droits de l’Homme et les meilleures pratiques en termes de gestion des manifestations confirment que les forces de maintien de la paix ont le droit de recourir à la force pour disperser les manifestations violentes et illégales dans un cadre de légalité, de proportionnalité et de responsabilité, elles reconnaissent aussi que les manifestants n'ont pas le droit d'affronter les éléments des forces de sécurité ou de détruire la propriété publique et privée, voire de perturber l’ordre public et d'occuper le domaine public de manière illicite", poursuit la même source.
Pour ce qui est des allégations relatives aux garanties d’un procès équitable contenues dans le rapport, le communiqué souligne que ces conclusions erronées, hâtives et manquant de précision sont incompatibles avec les réalités et les faits juridiques qui confirment que l’arrestation d'un groupe de personnes est intervenue dans le sillage des manifestations de la province d'Al Hoceima en raison d’actes contraires à la loi qu’ils auraient commis.