La Floride émet une loi restreignant l’accès des enfants aux réseaux sociaux

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Plusieurs États, dont l’Arkansas, la Californie, la Louisiane, l’Ohio et l’Utah ont adopté des projets de loi similaires pour réglementer les plateformes technologiques.

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Washington - Le gouverneur de Floride (sud-est), Ron DeSantis, a signé lundi une loi interdisant aux enfants de moins de 14 ans d’avoir leurs propres comptes sur les réseaux sociaux.

Les jeunes de quatorze et quinze ans seront autorisés à avoir des comptes sur les réseaux sociaux avec l’autorisation parentale, selon la nouvelle législation qui entrera en vigueur le 1er janvier 2025.

La Floride rejoint ainsi plusieurs autres États ayant adopté des lois qui empêchent les jeunes Américains d’accéder aux réseaux sociaux.

La nouvelle législation est susceptible de déclencher des poursuites judiciaires similaires à celles déjà déposées dans d’autres régions du pays.

Plusieurs États, dont l’Arkansas, la Californie, la Louisiane, l’Ohio et l’Utah ont adopté des projets de loi similaires pour réglementer les plateformes technologiques.

En février, un juge fédéral a temporairement bloqué la loi de l’Ohio en raison de préoccupations concernant sa portée et la probabilité qu’elle puisse porter atteinte aux droits des adolescents d’accéder à l’information en ligne, conformément au premier amendement.

Après des mois de négociations, les sénateurs américains ont annoncé récemment qu’un projet de loi visant à étendre la protection des enfants en ligne avait obtenu le soutien de plus de 60 membres de la chambre haute du Congrès.

Le projet de loi Kids Online Safety Act (KOSA), introduit pour la première fois en 2022, prévoit de nouvelles obligations radicales à un large éventail de plateformes numériques, notamment en exigeant que les entreprises "fassent preuve d’une diligence raisonnable" pour empêcher leurs produits de mettre les enfants en danger.

Le texte vise notamment à réduire les risques de dépression, d’exploitation sexuelle, d’intimidation et d’harcèlement.

Le projet de loi exige également que les plates-formes activent par défaut leurs paramètres de confidentialité et de sécurité les plus protecteurs pour les jeunes utilisateurs et offrent aux parents de meilleurs outils pour surveiller l’activité de leurs enfants.

En cas d’adoption, le texte deviendra la première mesure majeure en matière de protection de la vie privée des consommateurs ou de sécurité des enfants en ligne à être approuvé par une chambre du Congrès depuis des décennies.

Début février, plusieurs patrons des réseaux sociaux ont été auditionnés par le Sénat sur les risques que leurs produits posent aux jeunes.

Des dirigeants de Meta, TikTok, Snap, Discord et X, anciennement connu sous le nom de Twitter, ont témoigné devant la Commission des affaires judiciaires du Sénat, en présence de parents d’enfants victimes d’abus sur les réseaux sociaux.

Lors de cette audition, plusieurs sénateurs ont exprimé leur indignation face aux pratiques technologiques, accusant les dirigeants des réseaux sociaux de ne pas faire assez d’efforts pour prévenir les abus et protéger les jeunes.

 

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