Cinéma, mon amour de Driss Chouika : INGRID BERGMAN, L’UNE DES ÉTOILES IMMORTELLES DU CINÉMA

5437685854_d630fceaff_b-

La carrière d'Ingrid Bergman regorge de personnages mémorables. Parmi ceux-ci, son rôle d'Ilsa Lund dans le film culte “Casablanca“, aux côtés de Humphrey Bogart, reste l'un des plus emblématiques.

1
Partager :

 

« Vous devez entraîner votre intuition. Vous devez faire confiance à la petite voix à l'intérieur de vous qui vous indique exactement ce qu'il faut dire, ce qu'il faut décider ».

Ingrid Bergman.

Née le 29 août 1915 à Stockholm et décédée le 29 août 1982 à Londres, Ingrid Bergman a commencé sa carrière dans le cinéma suédois dans les années 1930. Sa présence lumineuse et son style de jeu naturel la distinguaient déjà de ses pairs. Elle était reconnue pour son habileté à incarner des personnages avec une authenticité rare, capturant l'essence même de la condition humaine. Ses premiers films suédois ont mis en lumière son potentiel d'actrice principale, puis elle fait ses débuts remarqués à Hollywood et devenir rapidement un visage familier du cinéma classique américain, captant l'admiration des critiques et la passion des fans en incarnant des rôles emblématiques dans des films de grands réalisateurs internationaux tels que George Cukor, Alfred Hitchcock, Roberto Rossellini et Jean Renoir. Devenue au fils des ans une icône de beauté intemporelle et un symbole de talent à l'échelle mondiale, elle continue de fasciner les cinéphiles et d'inspirer les cinéastes. Sa carrière illustre le parcours d'une actrice déterminée, dotée d'un talent remarquable et d'une présence inoubliable à l'écran.

La carrière d'Ingrid Bergman regorge de personnages mémorables. Parmi ceux-ci, son rôle d'Ilsa Lund dans le film culte “Casablanca“, aux côtés de Humphrey Bogart, reste l'un des plus emblématiques. L'actrice a également brillé dans “Pour qui sonne le Glas“, et “Hantise“ où elle a remporté son premier Oscar, affichant non seulement son spectre d'émotions, mais aussi une profonde empathie pour ses personnages. Dans “Anastasia“ (1956), elle réussit à porter le film sur ses épaules, incarnant brillamment le mystère et la tragédie autour de la figure de la Grande-Duchesse Anastasia Nikolaevna de Russie. Pour ce rôle, Bergman a reçu son deuxième Oscar, affirmant son statut de grande actrice de son époque. 

DES COLLABORATIONS DISTINGUÉES

La carrière d'Ingrid Bergman a été ponctuée par des collaborations avec des réalisateurs visionnaires. Son travail avec Alfred Hitchcock, notamment dans "La Maison du docteur Edwardes" (1945) et "Les Enchaînés” (1946), reste légendaire. L'intensité psycho-émotionnelle de ces films a permis à Bergman de démontrer sa polyvalence et son élan dramatique. Avec Roberto Rossellini, dans les années 1950, elle se lance dans le néoréalisme italien, avec des titres importants comme "Stromboli" (1950) et "Voyage en Italie" (1954). Ces films, moins commerciaux, ont cependant semé la controverse en raison de leur approche non conventionnelle et de sa relation amoureuse personnelle avec Rossellini.

La vie privée d'Ingrid Bergman, notamment sa liaison puis son mariage avec Rossellini, avait entraîné un scandale médiatique si imposant qu'il affecte provisoirement sa carrière. Condamnée par le public et même par le Sénat américain, Bergman trouve un refuge dans le cinéma européen. Cependant, la force de caractère et le talent de Bergman lui permettent de traverser cette tempête médiatique. Son retour triomphal à Hollywood avec "Anastasia" témoigne de son incroyable résilience et de la persistance de sa popularité auprès des publics mondiaux.

Bergman trône parmi les rares actrices de son époque à avoir continué à assurer un succès considérable à un âge mûr. Son retour avec "Sonate d'Automne" en 1978, qui lui a valu un Oscar pour le meilleur second rôle, démontre une nouvelle fois la profondeur et la vigueur de son art. De plus, son rôle dans le téléfilm "Une femme nommée Golda" d’Alan Gibson (1982), où elle interprète la Première Ministre israélienne Golda Meir, est acclamé tant par la critique que par le public. Malheureusement, c'est sa dernière performance ; Bergman succombera un plus tard d'un cancer du sein, laissant un héritage artistique étincelant.

UN STYLE DE JEU NATUREL

L'héritage d'Ingrid Bergman réside dans la portée émotionnelle brute de ses performances, qui continuent à toucher et inspirer les acteurs et actrices contemporains. Elle a ouvert la voie vers un style de jeu plus naturel à Hollywood, marquant une rupture avec le théâtralisme de l'époque. Bergman reste une figure influente dans l'approche moderne du jeu, où la vérité intérieure du personnage prévaut sur la grandiloquence. Elle confirme bien ce style en précisant « Vous devez entraîner votre intuition. Vous devez faire confiance à la petite voix à l'intérieur de vous qui vous indique exactement ce qu'il faut dire, ce qu'il faut décider ».

Finalement, Ingrid Bergman demeure l'une des illustres étoiles du cinéma, ayant marqué cet art et cette industrie par son intégrité et l'honnêteté de son interprétation. Basculant d'un continent à l'autre, elle a transcendé les barrières linguistiques et culturelles, en s'imposant comme une figure de proue parmi les actrices. Son existence, marquée d'expériences humaines profondes, reflète l'essence même de ses rôles, faisant d'elle une source inestimable d'inspiration et une légende inaltérable du septième art. Elle est également connue pour son esprit libre et indépendant, ayant affirmé : « Je n'ai pas de regrets. Je n'aurais pas vécu ma vie comme je l'avais fait si je m'inquiétais de ce que les gens allaient dire ». 

FILMOGRAPHIE ٍSÉLECTIVE DE INGRID BERGMAN (LM)

« Intermezzo » (1939) de Gregory Ratoff ; « Dr Jekyll et Mr Hyde » (1941) de Victor Fleming ; « Casablanca » (1942) de Michael Curtiz ; « Pour qui sonne le Glas » (1943) de Sam Wood ; « Hantise » (1944) de George Cukor ; « Les enchaînés » (1946) de Alfred Hitchcock ; « Jeanne D’Arc » (1948) de Victor Fleming ; « Les amants du Capricorne » (1949) de Alfred Hitchcock ; « Stromboli » (1950) de Roberto Rossellini ; « Voyage en Italie » (1952) de Roberto Rossellini ; « Elena et les hommes » (1956) de Jean Renoir ; « Anastasia » (1956) de Anatole Litvak ; « Le crime de l’Orient Express » (1974) de Sidney Lumet ; « Nina » (1976) de Vincente Minnelli ; « Sonate d’automne » (1978) de Ingmar Bergman.