Un ami m’a reproché mon intérêt, à ses yeux excessif, pour l'histoire du Maroc et la mise en lumière de ses événements historiques à travers les siècles, ainsi que la richesse historique et culturelle de notre pays, que je rapporte par des récits écrits et oraux.

Certains de mes amis ont vu dans ce choix un éloignement délibéré des problèmes quotidiens des citoyens et de leurs préoccupations face à des difficultés de plus en plus complexes.

Je souhaite reconnaître que ces remarques sont pertinentes, reflétant un véritable intérêt pour ce que j'écris et raconte, m’incitant ainsi à me concentrer sur les problèmes économiques, sociaux et éthiques que les citoyens rencontrent.

Un héritage unique

Mon intérêt pour l'aspect historique reflète mon désir de mettre en lumière une histoire unique et riche qui a marqué la mémoire du Royaume chérifien. C'est un patrimoine immatériel de plus de mille ans façonné par le génie marocain.

Au cours de son long voyage à travers les siècles, notre pays a relevé de nombreux défis et obstacles, démontrant une grande capacité de résilience face aux tempêtes. L'histoire du Maroc a été marquée par des personnages puissants qui ont uni ses rangs, levé ses étendards et propagé la paix.

Ainsi est né l’Etat-nation marocain il y a plus de douze siècles. Et c’est ainsi qu’il a perduré et s'est renforcé. Il est donc du devoir des Marocains de s’en souvenir et d'être fiers de cette naissance précoce, de cette continuité et de cette identité enracinée. Nous devons toujours rappeler le combat de nos ancêtres pour préserver cette authenticité qui a exigé des sacrifices et des confrontations répétées face à diverses agressions.

Un héritage partagé

Pour toutes ces raisons, je considère que l'histoire de notre royaume est un héritage commun que nous devons tous partager et préserver, en évoquant en continu ses différentes phases et en tirant des leçons de ses événements positifs et négatifs. Cet héritage a une particularité qui peut être considérée comme une source de fierté par rapport à d'autres nations et peuples qui cherchent constamment une référence historique qui leur manque.

Les clés de l'histoire

Dans le cadre de cette recherche ardue, certains tentent de s'emparer du patrimoine d'autrui, fruit de siècles de travail et d'interactions. Mais quoi qu'ils fassent, ils n’ont pas les clés de l'histoire que possède le peuple marocain. Sans vergogne, ils n'hésitent donc pas à frauder et à mimer dans une dérisoire tentative de détournement manifeste du cours de l’histoire et d’appropriation flagrante d’un bien qui ne leur appartient pas.

Les constantes nationales

Ce sont ces tentatives incessantes d’holdup en plein jour qui m'ont poussé à accorder de l'importance à notre histoire commune pour renforcer sa résilience et rappeler ses exploits... Préserver la flamme de la mémoire est un devoir national, une nécessité culturelle, une source des constantes nationales et une preuve de l'enracinement de l'identité marocaine.

Quel sens aurait le chérissement de notre profondeur historique sans évoquer ses événements, sans l’entretien des leçons que nous ont légué les luttes de ses figures emblématiques du Royaume et de ses différentes dynasties, et également sans l’examen permanent de ses forces et ses faiblesses, de ses jours de prospérité et de gloire, et de ses jours de difficultés et de déclin. Que serait le Maroc sans la préservation des traditions et les coutumes façonnées dans l'effort constant et le consensus des générations, sinon une banalité sans aspérités. C'est pourquoi je considère que la connaissance approfondie de l'histoire est une arme pour défendre notre unité territoriale et la spécificité de notre identité et nos espoirs en un avenir plus libre et prospère.

Donc, pardonnez mes amis, je continuerai à m'intéresser à l'histoire de notre pays car c'est un trésor riche et rare. Et à cette occasion, je vous invite à mon tour à partager continuellement ses événements et les secrets de ses succès comme de ses insuccès pour passer le flambeau aux générations futures.