Toutes les mesures n?cessaires ? l?approvisionnement du march? internes en produits hydrocarbures raffin?s auraient ?t? prises. Dixit ?Abdelkader Amara, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement. Et ce malgr? la crise dans laquelle patauge la SAMIR, unique raffinerie du Maroc. Le ministre a expliqu? devant la Chambre Conseillers, que cet approvisionnement se fait ? travers l'actualisation du programme alternatif d'importation de ces produits p?troliers ? m?me de garantir un important stock de r?serve pour couvrir les besoins du march? national pour une p?riode de 30 jours ?minimum.
Pour ce qui est de la crise de la raffinerie de Mohammedia, Amara a relev? que les dettes que doit la Samir ? l'Etat, relatives aux taxes douani?res, ont atteint pr?s de 11 milliards de DHs au 5 ao?t 2015, sur un total d'endettement de 42,5 milliards.
Par ailleurs Amara a soulign? le Maroc ne c?dera ? aucune pression ou chantage concernant la s?curit? ?nerg?tique du pays.
Lib?ralisation, mais?
Toutefois, le ministre de l?Energie a omis de signaler que les prix des produits ?p?troliers liquides ne seront plus administr?s par l?Etat ? partir du 1er d?cembre. Autrement dit, avec cette lib?ralisation des hydrocarbures, l?Etat ne pourrait plus intervenir sur ?les prix qui seront d?sormais li?s au prix du march?, des cours de p?trole, des couts de revient des importateurs et des producteurs pour se r?percuter ?enfin sur le prix ? la pompe.
Le pire c?est que l?administration ne pourra m?me plus instaurer un prix plafond pour cause de lib?ralisation du secteur. Et si, comme c??tait le cas jusqu?au 16 novembre courant, l?administration limitait la fluctuation des prix ? 15 jours, cela ne serait plus le cas tant que les prix risquent d?sormais de changer toutes les semaines voire chaque jour.
Mais au-del? de ces d?tails de la nouvelle gestion du secteur des hydrocarbures, il apparait clairement que l?Etat abandonne la SAMIR et se d?charge tout le segment du raffinage au profit de l?importation des produits liquides raffin?s. A moins que la raffinerie de Mohammedia ?trouve preneur? ce qui semble improbable en raison de la dette du raffineur.