Coronavirus: L’Intérieur rappelle à l’ordre, l’OMS évoque une étape pandémique très dangereuse

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Le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit et le directeur général DGSN/DGST Abdellatif Hammouchi

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Dans une note adressée aux différents départements concernés, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit attire l’attention sur un début de détérioration épidémiologique conséquence de l’arrivée de nouveaux variants, allusion sans doute au virus Delta en train de gagner du terrain un peu partout dans le monde. Le ministre fait part aussi de la constatation d’un certain relâchement vis-à-vis des mesures barrières chez la majorité des citoyens. 

La note de l’Intérieur qui rappelle les différentes mesures (port correct du masque, distanciation, déplacements non autorisés, jauges des rassemblements autorisés et capacité d’accueil des piscines etc.), appelle à l’élaboration d’un plan d’action articulé autour, entre autres, de la sensibilisation et, le cas échéant, de l’application des sanctions.

La même inquiétude est formulé depuis Genève et à l’échelle mondiale par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a alerté sur la propagation rapide du variant delta du Covid-19, présent désormais dans près de 100 pays, relevant que "nous sommes dans une étape très dangereuse de cette pandémie".

Dans les pays avec une vaccination basse contre le coronavirus, des hôpitaux surchargés "deviennent à nouveau la norme", a déploré le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse vendredi, appelant à une surveillance permanente des variants et à adapter la réponse à la pandémie.

M. Tedros, selon sa déclaration publiée par l’OMS, souhaite davantage de partage de matériel de protection individuelle et, à nouveau, une accélération de la répartition de vaccins. Il y a quelques jours, une étude britannique a montré qu'une période de 45 semaines entre deux doses d'AstraZeneca améliore l'efficacité de celui-ci.

De même, la combinaison de Pfizer/BioNTech et AstraZeneca semble protéger également contre le coronavirus. Ces études "sont rassurantes" pour les personnes et les gouvernements qui font face à des difficultés d'approvisionnement, a relevé la cheffe scientifique de l'OMS Soumya Swaminathan.

De son côté, le dispositif international Covax pour un accès équitable aux vaccins, qui s'appuie surtout sur AstraZeneca, manque pour le moment de doses pour atteindre l'objectif d'une immunisation de 30% de la population de chaque pays d'ici la fin de l'année. Pour autant, l'OMS ne recommande pas d'élargir l'intervalle de 12 semaines entre deux doses qu'elle préconise pour AstraZeneca et ne souhaite pas que Covax soit adapté.

"Nous voulons que les personnes reçoivent cette seconde dose dans les délais pour être entièrement protégées, d'autant plus avec le variant delta", a ajouté Mme Swaminathan. Selon elle, l'approvisionnement de Covax "ne devrait pas être un problème" dans les prochains mois après les annonces récentes de partage de doses.

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