Pandémie
Covid-19: les vaccins existants efficaces contre ''tous les variants du virus'' (OMS)
Le vaccin d'AstraZeneca sur le variant B.1.351, identifié pour la première fois en Afrique du Sud, réduit les formes graves de Covid-19 estime l’OMS.
Les vaccins actuellement disponibles et approuvés sont jusqu'à présent efficaces contre "tous les variants du virus", a assuré jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), tout en appelant à continuer à agir avec "prudence" face au Covid-19.
"Tous les variants du virus du Covid-19 qui sont apparus jusqu'à présent répondent aux vaccins disponibles et approuvés" par l'OMS, a souligné Hans Kluge, le directeur de l'OMS Europe lors d'une conférence de presse en ligne.
Interrogée sur l'efficacité du vaccin d'AstraZeneca sur le variant B.1.351, identifié pour la première fois en Afrique du Sud, l'OMS estime que la vaccination avec ce sérum réduit les formes graves de Covid-19.
Si en Europe la situation sanitaire s'améliore, les voyages internationaux doivent toujours être évités "face à une menace persistante et à de nouvelles incertitudes", a prévenu Hans Kluge, notamment celles liées au nouveau variant préoccupant, décelé d'abord en Inde mais identifié dans la moitié de la cinquantaine de pays de la zone.
"C'est une menace incertaine", a souligné Catherine Smallwood, chargée des situations d'urgence à l'OMS Europe. "La pandémie n'est pas terminée".
Phénomène courant et majoritairement bénin, les variants peuvent devenir dangereux "s'ils modifient le comportement du virus", a relevé l'OMS dans une note publiée sur son site.
"Nous devons surveiller de près ces évolutions, en suivant la progression des variants au sein des populations et en prenant les mesures les plus appropriées pour les contenir et les contrôler. C'est la clé pour éviter qu'ils ne deviennent incontrôlables", a écrit l'organisation, prévenant que des mesures locales de confinement pouvaient être à l'ordre du jour en cas de forte récurrence.
Selon les données de l'OMS, dans l'ensemble de la région qui couvre une partie de l'Asie centrale, le nombre de nouveaux cas a chuté de 60% sur un mois, passant de 1,7 million mi-avril à 685.000 la semaine dernière.
"Nous allons dans la bonne direction, mais nous devons rester vigilants (...) L'augmentation de la mobilité, des interactions physiques et des rassemblements peut entraîner une augmentation de la transmission en Europe", a insisté le directeur régional, soulignant que les voyages essentiels étaient maintenus.
En outre, l'assouplissement des mesures sociales doit aller de pair avec la hausse des efforts en matière de dépistage, traçage, séquençage et de vaccination.
"Il n'y a pas de risque zéro", a dit M. Kluge. "Les vaccins sont peut-être une lumière au bout du tunnel, mais nous ne pouvons pas nous laisser aveugler par cette lumière".
Dans l'Union européenne, 33,1% de la population a reçu au moins une dose de vaccin selon un comptage réalisé par l'AFP et 13,7% sont entièrement vaccinés.