Variant indien à Casablanca, reste que c’est le variant anglais qui fait des ravages en Inde

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Si la prévalence du B.1.617 est estimée à 60 % dans certains districts de l’Etat du Maharashtra, elle est « minoritaire partout ailleurs en Inde ».

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Rabat - Deux cas confirmés d'infection au variant indien du nouveau coronavirus (Covid-19) ont été enregistrés à Casablanca, annonce le ministère de la Santé.

‘’Le Système de surveillance épidémiologique et le Système de gestion des contacts et des foyers ont enregistré, à Casablanca, deux cas confirmés d'infection au variant indien du nouveau coronavirus, lequel se propage rapidement d'après la communauté scientifique", indique lundi le ministère dans un communiqué.

Le premier cas a été enregistré chez une personne en provenance de l'étranger et le second chez l'un de ses contacts, un étranger résidant au Maroc, précise le ministère qui précise que les deux cas ainsi que tous leurs contacts ont été pris en charge conformément aux protocoles internationaux et nationaux.

Le variant indien plus contaminant ? 

Reste à signaler que rôle joué par le variant B.1.617, dit le variant indien, dans la flambée actuelle en Inde n’est pas démontré. « Les données disponibles sont encore très limitées, son potentiel de transmission est impossible à estimer », affirme ainsi l’un des généticiens travaillant pour l’Etat, Partha Majumder, membre de la chaire scientifique nationale.

Si le variant indien était plus contagieux que les autres, la deuxième vague de Covid-19 aurait décollé dès le mois de novembre, puisque la première identification de ce variant remonte au 5 octobre 2020, dans la ville de Nagpur.

Le généticien Rakesh Mishra, directeur du Centre de biologie moléculaire et cellulaire d’Hyderabad, est sûr de lui. « La deuxième vague n’est pas liée à l’apparition du B.1.617. Celui-ci est peut-être plus contagieux que d’autres variants, mais il l’est assurément moins que le variant anglais ».

Si la prévalence du B.1.617 est estimée à 60 % dans certains districts de l’Etat du Maharashtra, elle est « minoritaire partout ailleurs en Inde ». A Delhi, la capitale, elle est « de 40 % , contre 50 % pour le variant anglais ». Dans les Etats du Sud, tels que le Kerala ou le Telangana, « elle n’est toujours que de 10 % ». Au Pendjab, c’est encore le variant anglais qui domine très largement, « avec une prévalence de 90 % ».

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