Variants contagieux: le comité d'urgence de l'OMS réclame plus de séquençage et rejette le passeport vaccinal

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Etude et analyse d'échantillons positifs au Covid-19 pour le variant britannique, le 15 janvier 2021 à Aalborg, au Danemark

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Le comité d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé vendredi la communauté internationale à étendre le séquençage du génome des variants du nouveau coronavirus, plus contagieux et qui font craindre une résurgence de la pandémie. Le comité s'est dit également opposé "pour le moment" à l'instauration de certificats de vaccination contre le Covid-19 comme condition pour l'entrée dans un pays à des voyageurs internationaux.

"Étant donné que l'impact des vaccins sur la réduction de la transmission est encore inconnu et que la disponibilité actuelle des vaccins est trop limitée, le comité a recommandé que les pays n'exigent pas de preuve de vaccination pour les voyageurs entrant sur leur territoire".

Le comité a exhorté les pays à mettre en œuvre des mesures coordonnées et fondées sur des preuves pour voyager en toute sécurité et de partager avec l'OMS les expériences et les meilleures pratiques apprises.

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Modèles mathématiques montrant la progression du nombre de morts en fonction de scénarios portant sur une augmentation de la mortalité et de la contagiosité

Le comité a souligné, en outre, la nécessité d'un accès équitable aux vaccins par le biais du mécanisme COVAX ainsi que d'un transfert de technologie pour augmenter les capacités de production mondiales.

En ce qui concerne les variants, le Comité d'urgence appelle à une expansion mondiale du séquençage génomique et du partage des données, ainsi qu'à une plus grande collaboration scientifique pour faire face "aux inconnues fondamentales" qui subsistent.

Il demande également à l'OMS de mettre au point un "système normalisé" de dénomination des nouveaux variants qui évite toute "stigmatisation" géographique ou politique.

Le comité se retrouve normalement tous les trois mois, mais le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a décidé de le réunir deux semaines plus tôt que le calendrier prévu pour discuter notamment des variants du nouveau coronavirus, plus contagieux et qui font craindre une nouvelle explosion de la pandémie dans certains pays.

Les experts du comité demandent aussi un renforcement du cadre de surveillance des risques liés aux variants du virus à l'origine du Covid-19, en accélérant la collaboration et en harmonisant la recherche.

Les variants britannique et sud-africain du coronavirus, particulièrement contagieux, s'étendent désormais à au moins une cinquantaine de pays, dans un monde submergé par une nouvelle vague de contaminations que confinements, couvre-feux et campagnes de vaccination ne parviennent pas à endiguer.

Selon l'OMS, le nombre de pays et territoires où se trouve dorénavant le variant repéré initialement en Grande-Bretagne s'élève à 50 et il est de 20 pour le variant identifié en Afrique du Sud, mais l'organisation juge cette évaluation fort probablement sous-estimée.

Ces variants ne peuvent être identifiés que par le séquençage de leur code génétique, une analyse qui n'est pas possible partout.

Une troisième mutation, originaire de l'Amazonie brésilienne et dont le Japon a annoncé dimanche la découverte, est actuellement analysée et pourrait impacter la réponse immunitaire, selon l'OMS qui évoque dans son bulletin hebdomadaire "un variant inquiétant".

A propos de l'instauration de certificats de vaccination comme condition d'entrée dans un pays, le Comité d'urgence a estimé qu'"il y a toujours trop d'inconnues fondamentales en terme d'efficacité des vaccins pour réduire la transmission (du virus) et les vaccins ne sont encore disponibles qu'en quantité limitée".

Le Comité souligne dans ses recommandations qu'une preuve de vaccination ne doit pas exempter des autres mesures de précaution sanitaire.

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