L'Académie du Royaume à l'ouvrage ''Pour une Maison de l'histoire du Maroc''

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Abdejlil Lahjomri, Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume

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Abdejlil Lahjomri, Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume 

L’idée remonte à 2012, témoigne le Secrétaire perpétuel l'Académie du Royaume du Maroc dans son avant-propos à l’ouvrage POUR UNE MAISON DE L’HISTOIRE DU MAROC. L’idée est de doter le Royaume d’une institution qui, précise Abdejlil Lahjomri, « permettra à toutes les générations d’apprendre à connaitre l’histoire de leur pays, à l’approfondir, à l’écrire avec objectivité et sérénité dans son ampleur et sa diversité ».

Derrière cette ambition, on croise Driss El Yazami, à l’époque président du Conseil National des Droits de l’Homme. Fort des recommandations de l’Instance Equité et réconciliations, qui le légitiment autant que « l’impérieuse et pressante demande sociale d’une connaissance apaisée du passé », rappelle Abdejlil Lahjomri, c’est un Projet-défi qui s’est mis en branle sans pour autant prendre la voie de la concrétisation. Une étude de faisabilité lui faisait défaut.

C’est donc pour pallier ce manque que l’Académie du Royaume a pris sur elle la publication des actes de la fameuse rencontre de 2012 à Casablanca qui a vu naitre l’idée. Pour mener à terme ce projet avec l’intention déclarée de convaincre les « gestionnaires de la Cité » - c’est presque une parabole – de sa pertinence.    

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De d à g : Bachir Tamer, Mohamed Kenbib et Driss El Yazami

Sur le pont, Driss El Yazami et Abdejlil Lahjomri bien sûr. Mohamed Kenbib, historien, pour la coordination scientifique. Un autre historien, Bachir Tamer à l’editing.  Abdelkader Retnani pour les éditions La Croisée des Chemins. Mohamed Grou pour la relecture et à la maquette Rim Rochd. A l’arrivée, un volumineux ouvrage de 630 pages qui a vu la contribution scientifique de près de 30 historiens et chercheurs dans le domaine des sciences humaines, issus du Maroc, du Sénégal, des Etats Unis et de France. 

Ouvrage de qualité, richement illustré pour donner du relief aux atouts qui font d’une Maison de l'histoire du Maroc" une nécessité impérieuse, dixit A. Lahjomri qui en a présenté les contours ce Mercredi au siège de l’Académie : A la fois « centre d’études, d’interprétation, autant qu’espace d’exposition temporaires et permanentes, de présentation d’objets et de documents authentique et éducatifs, d’organisation des programmes de conférences, et de presses d’édition de récits, de contes et de manuels ». Une fois mis en place, « il facilitera le travail de mémoire parallèlement sinon en partenariat avec les universités, les chercheurs et les militants animateurs de la société civile ». 

On ne peut pas dire que les porteurs du projet ne voient pas grand. Et c’est à l’aune de la Maison de l’histoire de l’Europe qu’ils le conçoivent.

Les dimensions du projet-défi, on le voit, sont telles qu’une question ne peut être éludée : Quel rapport entretiendra la Maison de l’histoire du Maroc avec l’Historiographie officielle du Royaume ? C’est encore Abdejlil Lahjomri, par une intuition anticipatrice, qui a devancé la question dans son avant-propos : l’affirmation qui lui parait la plus fondamentale est celle du conférencier qui a pris part au séminaire de Casablanca et qui est convaincu que « la sauvegarde de la mémoire collective est intimement liée à l’affermissement de la démocratie ». Et pour la conforter rien donc de plus idoine qu’une « dynamique culturelle plus offensive qui convaincrait tout un chacun du nécessaire et précieux apaisement du présent avec le passé et du passé avec l’avenir d’une nation dont l’histoire tumultueuse est une histoire de grandeur, de noblesse et de générosité ». NK. 

 

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