Progrès et retards des femmes marocaines en chiffres

5437685854_d630fceaff_b-

Dans l’enseignement, l'indice de parité filles/garçons s'établit à 0,96 au primaire, 0,92 au secondaire collégial et à 1,1 au secondaire qualifiant.

1
Partager :

Casablanca - Progrès et retards des femmes marocaines en chiffres c’est ce que révèle la note d'information du Haut-Commissariat au Plan (HCP), publiée, mardi, à l'occasion de la Journée internationale des Femmes. En voici les principaux caractéristiques :

- Les femmes représentent, en 2020, plus de la moitié (50,3%) de la population totale. Selon le statut matrimonial, parmi les femmes de 15 ans ou plus, 28,1% sont célibataires, 57,8% sont mariées, 10,8% sont veuves et 3,3% sont divorcées. Sur les 8.438.000 ménages en 2020, 16,7% sont dirigés par des femmes.

- La situation sanitaire des femmes appréhendée à travers le taux de mortalité maternelle témoigne d'une nette amélioration. Cet indicateur est passé de 112 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2010 à 72,6 décès en 2018 (111,1 en milieu rural et de 44,5 en milieu urbain). En 2020, pendant le confinement, parmi les 6% des ménages ayant des femmes concernées par la santé reproductive, 34% n'ont pas accédé aux services de santé.

- Si l'accès à l'école, est presque assuré pour l'enseignement primaire, les niveaux préscolaire, collégial et qualifiant accusent des déficits. En effet, le taux net de scolarisation, en 2020, est de 71,9% au préscolaire, 66,8% au secondaire collégial et 37,5% au niveau qualifiant. L'indice de parité filles/garçons s'établit à 0,96 au primaire, 0,92 au secondaire collégial et à 1,1 au secondaire qualifiant.

- La proportion des entreprises dirigées par des femmes a atteint 12,8% en 2019. La femme dirigeante est plus présente dans le secteur des services (17,3%), suivi du commerce (13,8%), de l’industrie (12,6%) et de la construction (2,6%). Dans la fonction publique, les femmes aux postes de responsabilité représentent 23,5%, alors que le nombre de sièges occupés par les femmes au niveau de la chambre des représentants est de 20,5% et la part de leurs sièges dans les conseils territoriaux est de 20,9%.

- La participation des femmes au marché de travail reste faible avec un taux d'activité de 19,9% en 2020 contre 70,4% pour les hommes. Plus de huit femmes sur dix sont en dehors du marché de travail. Le taux d'emploi des femmes est presque le quart de celui des hommes (16,7% contre 62,9%). Le secteur de l'agriculture, forêt et pêche demeure le premier employeur des femmes (44,8%), suivi des services (40,4%) et de l'industrie y compris l'artisanat (14,2%).

- Le taux de chômage des femmes a connu une tendance à la baisse durant les trois dernières années passant de 14,7% à 13,5% entre 2017 et 2019, puis a augmenté de 2,7 points en 2020 sous l'effet combiné de la pandémie et de la sècheresse. En 2020 le taux du chômage des femmes a enregistré une hausse aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain, respectivement de 2,7% à 3,9% et de 21,8% à 24,7%.

- Les femmes consacrent 20,8% de leur temps journalier aux travaux domestiques et seulement 5,6% aux activités professionnelles. Les hommes consacrent, à l'inverse des femmes, plus de temps aux activités professionnelles (22,6%) qu'à celles domestiques (3%). L'activité professionnelle de la femme ne la libère pas, cependant, de ses responsabilités familiales. Elle continue à supporter les charges des travaux domestiques en leur consacrant quotidiennement 4h18mn, soit à peine 1h 42mn de moins que la femme au foyer.

- Plus de 7,6 millions de femmes, soit 57,1%, ont subi au moins un acte de violence, tous contextes et formes confondus en 2019. Cependant, ni la scolarisation ni l'activité économique ne préservent les femmes contre la violence. Parmi l'ensemble des femmes victimes de la violence physique et/ou sexuelle, tous contextes confondus, 22,8% ont dû supporter, elles ou leurs familles, des coûts directs ou indirects de la violence.

- L'amélioration des niveaux de vie de la population marocaine au fil du temps s'est traduite par une diminution de la pauvreté et de la vulnérabilité de toute la population, particulièrement pour la sous-population dirigée par des femmes. En 2020, en comparaison avec la période d'avant confinement, le revenu mensuel moyen des femme actives occupées a baissé de 42% contre 52% pour les hommes.

 

lire aussi