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Mondial-2022: Halilhodzic chassé avant une Coupe du monde, jamais deux sans trois
Le président de la Fédération Royale Marocaine de Football et l’entraineur Wahid Halilhodzic.Un entêtement qui n’a pas payé. Et on ne pourra pas dire que Fouzi Lekjaâ n’a pas essayé de la ramener à la raison et à la pondération
Les malheurs de "Coach Vahid", nouvel épisode. Remercié jeudi par le Maroc, qu'il a pourtant qualifié pour la Coupe du monde au Qatar, Vahid Halilhodzic subit ce genre de camouflet pour la troisième fois de sa carrière, après la Côte d'Ivoire et le Japon.
Dans un communiqué, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a évoqué une séparation "à l'amiable" en raison de "divergences de points de vue (...) au sujet de la préparation idoine des Lions de l'Atlas" pour la Coupe du monde au Qatar dans trois mois.
Le Maroc, versé dans le groupe F, sera aux prises avec la Croatie, la Belgique et le Canada.
L'intransigeance du sélectionneur sur les cas Hakim Ziyech et Noussair Mazraoui lui a été fatale. Fidèle à ses principes, le coach franco-bosnien, qui prétend ne vouloir que des joueurs "qui donnent 100% pour l'équipe nationale" d’après des critères que lui seul connait, ne voulait pas reprendre le milieu offensif de Chelsea ni l'arrière de l'Ajax Amsterdam, qui avaient par le passé décliné la sélection.
L'insistance du président de la Fédération, Fouzi Lekjaa, répétant que "les portes de l'équipe nationale sont ouvertes à tous les joueurs marocains, quels que soient les différends", annonçait le sort de Vahid.
Une nouvelle fois, l'ancien entraîneur de Lille et du Paris Saint-Germain doit s'en aller au milieu du gué, tout près d'une Coupe du monde. Une frustration qu'il a déjà vécue tant à la tête de la Côte d'Ivoire que du Japon.
"On m'a traité comme de la merde"
Pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, il qualifie la Côte d'Ivoire de Didier Drogba mais est remercié quelques mois avant la compétition, payant l'élimination en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations contre l'Algérie (3-2 a.p.).
"Ce n'était pas du manque de respect, c'est bien pire que ça, c'est vraiment dégoûtant, je l'ai très mal vécu", racontait-il cette année à l'AFP avant l'édition 2022 de la CAN.
"On m'a envoyé un fax, je n'ai même pas été reçu par le président, même pas par le secrétaire pour m'expliquer. Puis on m'a dit: « Tu n'as pas gagné la CAN, c'est fini, avec des mots cruels, sans aucune classe », poursuivait-il.
Huit ans après ce limogeage, il qualifie l'équipe du Japon mais se voit de nouveau écarté, un peu plus de deux mois avant le Mondial en Russie.
"On m'a traité comme de la merde, on m'a jeté à la poubelle", s'est étranglé Vahid. "La méthode employée pour me licencier est un manque de respect total pour tout ce que j'ai donné au football japonais," raconte encore Wahid incapable de concevoir que peut-être le problème est en lui.
Son management dur, son ton cassant avaient trop heurté certains "Blue Samouraïs" et fini par lasser.
Jamais deux sans trois. Voilà que le Maroc, où il avait découvert l'Afrique à Casablanca, en remportant la Ligue des champions avec le Raja en 1997, s’en sépare, et ce n’est pas faute d’avoir essayé de ramener le têtu entraineur à la raison et la pondération. (Quid avec AFP)