1ère édition de la Zahria de Marrakech : ''Femmes de Marrakech : Traditions citadines et art de vivre'' de Fouzia Kansoussi

5437685854_d630fceaff_b-

"Très peu fut rapporté par les historiens sur le rôle joué par les femmes dans la construction du patrimoine culturel de la ville ocre" (Fouzia Kansoussi)

1
Partager :

 

Marrakech - "Femmes de Marrakech : Traditions citadines et art de vivre" de son auteure Fouzia Kansoussi a été récemment présenté à la cité ocre, dans le cadre de la 11è édition de la Zahria de Marrakech (Moussem de la fleur d’oranger), organisée jusqu’au 21 mars courant.

L’ouvrage rend hommage aux femmes, qui "avaient énormément participé à la conservation de l’héritage culturel de la ville de Marrakech", souligne l’auteure dans la préface du livre.

Fouzia Kansoussi déplore que "très peu fut rapporté par les historiens sur le rôle joué par les femmes dans la construction du patrimoine culturel de la ville ocre".

"Tout ce que j’ai mentionné dans ce livre émane de mon vécu initié et hérité, des modalités de vie apprises par les mères à leurs filles et conservées par la vivacité des milieux féminins, et considérées comme des fondements culturels restés conservés tels l'habillement, l'art culinaire et l'art de vivre", relève encore l’auteure dans l'introduction du livre.

Le livre, attrayant, vise à "faire connaitre ce patrimoine culturel aux générations à venir pour les mettre au courant des habitudes et traditions de leurs ancêtres, sans valorisation, ni désolation pour leur disparition, mais seulement par désir, tant soit peu d'en faire objectivement l'inventaire, car les successeurs ne peuvent aspirer à une +Société Civilisée+ sans connaitre leurs origines et les caractéristiques de leurs prédécesseurs".

Pour Fouzia Kansoussi, "toutes ces habitudes et traditions de la cité ocre ne sont pas nées du néant, mais avaient des racines profondes et originelles qu’on ne saurait dissocier des valeurs sacrées comme la religion, la patrie et la langue".

L’auteure rappelle ainsi que la position géographique stratégique de la cité ocre avait fait d’elle jadis, un lieu d’affluence et de rencontre pour les arrivants de toutes régions lointaines, et qui donna un mélange de ses habitants et une homogénéisation des civilisations".

"Cet ouvrage tente de décrire les maisons et leurs habitants qui ont vécu en homogénéité et dans le partage des rôles entre les femmes de la maison ou du riad, mais aussi les cérémonies de mariage et leurs rituels dans la cité ocre et régions voisines, l'habillement, l'art culinaire de Marrakech, ainsi que les autres composantes de cet art de vivre à la marrakchie", insiste-t-elle.

Native de Marrakech, Fouzia Kansoussi a obtenu un baccalauréat au lycée Ibn Abbad en 1969, avant de poursuivre ses études supérieures à l’université Mohammed V de Rabat (histoire et géographie).

Elle a enseigné au lycée Koutoubia avant d’intégrer l’Institut Abou El Abbas Essabti des personnes en déficience visuelle.

Lors de cette rencontre, tenue en présence d'une pléiade d'artistes, d'intellectuels et de personnes concernées par le patrimoine, il a été aussi procédé à la présentation de la traduction française du livre, par la traductrice de cet ouvrage l’enseignante Fatima Agouray.

Initié par l’Association Al-Muniya de Marrakech pour la conservation et la revivification du patrimoine du Maroc, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le Conseil Communal de Marrakech et le Conseil de la Région de Marrakech-Safi, en plus de plusieurs associations et centres culturels et établissements scolaires et touristiques, le Moussem de la fleur d’oranger, qui se poursuit jusqu’au 21 mars, vise à préserver cette tradition qui se perpétue depuis des siècles et à faire découvrir au public les techniques de distillation de la fleur d’oranger.

 

lire aussi